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Yangon, samedi 3 décembre

Nous avons tout de suite constaté qu’il y avait beaucoup moins d’hôtel qu’ailleurs en Asie et que les chambres étaient beaucoup plus chères qu’annoncées sur les guides ou sur les sites. 

Nous avons dû débourser 20$ pour une chambre minuscule, sans fenêtre et sans aucun charme. Heureusement,  le personnel est sympathique.

Ensuite, il a fallu que l’on change de l’argent liquide en monnaie locale (ici les cartes bancaires n’existent pas) et là, surprise aussi, les cours  du dollar et de l’euro ont chuté de près de moitié par rapport aux taux annoncés sur les guides ou par des voyageurs qui étaient là récemment.

La nuit est tombée rapidement. Les rues sont mal éclairées et l’ambiance n’est pas là. Nous avons le moral un peu dans les chaussettes (enfin dans les tongues !).

Mais pourquoi avons-nous quitté le Cambodge ?!

Demain ça ira mieux, il fera jour !

 Yangon, dimanche 4 décembre

Effectivement, après une bonne nuit et un bon petit déjeuner nous partons à la découverte du quartier. Nous logeons dans le vieux centre-ville d’origine coloniale. C’est un quadrillage d’avenues et de rues étroites. Les façades des immeubles sont grisâtres, tachées d’humidité, parfois végétalisées et font penser aux rues de la Havane.

   

Au centre de ce quartier, il y a la très ancienne pagode Sule au beau milieu d’un rond-point.

Tout autour l’architecture est surprenante : des formes très « arrondies » des anciens bâtiments des britanniques comme la cour suprême au mélange arabo - asiatique pour l’Hôtel de ville.

Nous allons nous balader sur l’immense marché Bogyoke Aung San.

Nous nous occupons aujourd’hui de préparer notre parcours car même si nous allons nous contenter du circuit classique à savoir les 4 grandes étapes touristiques (le Lac Inle, Mandalay et Bagan puis retour  Yangon), les distances sont importantes et les transports locaux semblent difficiles et très longs. Plusieurs voyageurs nous avertissent que le logement est parfois difficile à trouver car c’est la meilleure saison pour visiter le pays (de novembre à mars) avec un climat tempéré (18° à 30°).

Nous allons nous renseigner dans une agence sur les différentes possibilités et tarifs de transport (bus, train, voiture, avion). Nous tombons sur un monsieur charmant qui nous donne plein de conseils, qui nous propose de voir plein de choses. Mais si l’on suivait son programme, ce serait  un véritable marathon touristique ! Il nous permet cependant d’y voir plus clair quant à l’ordre des étapes et aux priorités. Nous décidons donc d’aller d’abord dans la région du lac Inle avec un vol intérieur  car des voyageurs nous ont parlé d’un voyage très éprouvant et très long, de plus de 20h, en bus. Ensuite nous irons à Mandalay en bus. De Mandalay à Bagan nous prendrons le bateau pour descendre le fleuve Irrawady. Enfin, nous reviendrons en bus à Yangon.

Nous partons donc dès demain dans la région du lac Inle.

Nous passons la soirée dans un resto indien avec un couple de jeunes français, Anne et Maxime. Ça fait du bien d’échanger en français autour d’un bon plat de biryani au poulet, spécialité de la maison. (Nila Biryani Shop – Anawrahta Road)

 

Yangon – Nyaugshwe,  lundi 5 décembre

Nous avons pris l’avion à 14h pour aller de Yangon à Heho. De là, nous avons partagé un taxi avec un suisse et une américaine pour rejoindre en une heure, la petite ville de Nyaungshwe, située au nord du lac.

Nous avons trouvé une adorable guesthouse avec un magnifique jardin, une végétation luxuriante, des bougainvillées fleuris, des orchidées. Il ne reste qu’une chambre immense, mansardée. Les toilettes et la salle de bain sont de l’autre côté de la cour mais nous la prenons sans hésiter. C’est super sympa et nous avons besoin de nous sentir bien. Nous sommes accueillis avec une salade de fruits et du thé. Tout s’annonce bien !

Il fait très beau et chaud lorsque nous arrivons ici et nous sommes surpris de voir de chaudes couvertures sur notre lit. Effectivement, dès que la nuit tombe la température chute énormément et en soirée nous supportons bien vestes et foulards. Pour la nuit, nous utiliserons même les  deux couvertures. Certes nous sommes à 885 m d’altitude mais la différence de température entre le jour et la nuit est tout de même étonnante.

    
      


Nyaugshwe,  mardi 6 décembre

Aujourd’hui nous avons loué des vélos.

Nyaungshwe ressemble à un grand village. Il n’est pas directement au bord du lac mais c’est de là que partent toutes les excursions en bateau par le chenal qui relie le lac. On y voit de nombreux entrepôts de denrées locales qui sont ensuite envoyées aux quatre coins du pays. La région du lac produit en effet de nombreux légumes apportés ici par pirogues.

La plupart des Birmans sont vêtus de longyis traditionnels, grand rectangle de coton ou de soie qu’ils nouent autour de la taille, à carreaux ou rayures pour les hommes, à motifs ou unis pour les femmes. Elles s’appliquent sur le visage, ainsi que celui de leurs enfants, du thanaka, une pâte de couleur beige faite à partir d’écorce d’arbre, qui sert de protection contre le soleil et de maquillage. C’est un peu surprenant.

Comme en Inde, les hommes mâchent du bétel (un mélange de différentes plantes et épices rouge orangé). Ça colore leur bouche et leurs dents. Ce n’est pas du meilleur goût surtout lorsqu’ils recrachent le tout par terre. On dirait des giclées de sang !

Les visages sont très très différents les uns des autres. En effet, la Birmanie est composée des Bamars (ou birmans 70% de la population) et de très nombreuses minorités ethniques. C’est sans compter les nombreuses communautés hindoues, chinoises, népalaises et bengalis....

La petite ville de Nyaungshwe se situe dans le pays de l’ethnie « Shan ».


Nyaugshwe,  mercredi 7 décembre

Aujourd’hui nous avons passé la journée entière sur le lac Inle et autant vous le dire tout de suite c’était VRAIMENT une super journée !!!

Nous avons loué une pirogue à moteur de 4 places avec un couple de canadiens, Yvon et Marianne.

Nous partons à 9h. Il fait très frais. Le lac est entouré de montagnes couvertes de brume. C’est sur ce lac de 20 km de long sur 10 km de large que vivent les Inthas, une minorité ethnique. Nous voyons les premiers pêcheurs qui ont la particularité d’enrouler leur jambe autour d’une rame pour avancer, selon une technique unique au monde.

   

Dans le lointain, on aperçoit des pagodes tout autour du lac. Le piroguier se dirige tranquillement vers le village de Nam Pan car c’est là qu’il y a aujourd’hui le plus important marché du lac. En route, il réduit la vitesse pour que nous voyions bien les pêcheurs et des habitations flottantes.

Lorsque nous arrivons au marché, le ciel se dégage tout à coup et il se met à faire chaud. C’est mieux car jusque-là, il faisait bien frisquet. On accoste au niveau du marché aux bambous. Des bœufs tirant des charrettes ont amené là des bambous de plus de 10 m de long. Et on assiste aux négociations pour l’achat d’un bambou entier ou de morceaux.

Un peu plus loin se trouve le marché  très animé et coloré où l’on trouve de tout. C’est vraiment un marché typique ou plusieurs ethnies viennent vendre leurs produits. Les chapeaux des « Inthas » voisinent avec les serviettes colorées que les femmes « shan » ou « pa-o » enroulent autour de leur tête.

   

   

On quitte le marché et on va traverser un premier village flottant sur pilotis. On croise les barques des villageois.

   

   

On visite un atelier de tissage de la soie et de la fibre des tiges des fleurs de lotus. De la tige végétale au foulard, c’est une fabrication artisanale.

On repart en bateau. Le soleil a complétement transformé la couleur des eaux. C’est très beau.

Nous allons nous arrêter dans un autre village pour voir un forgeron. Ici aussi la fabrication des couteaux, haches, lames diverse, gongs est très artisanale.

Ensuite, nous allons voir une fabrique de cheerot, des petits cigares roulés à la main.

Ce qui est très appréciable, c’est qu’on nous montre le savoir-faire des gens sans que l’on ait de pression particulière pour acheter et comme ce matin on est parti une heure après les autres touristes, on se retrouve tranquilles pour nos visites.

Nous allons visiter ensuite la pagode la plus vénérée de la région.

Dans l’après- midi, nous voyons un atelier d’orfèvrerie, de fabrication d’ombrelles et le grand monastère de Nga Phe Chaung en bois, sur pilotis. Tout ça à un rythme très cool.

Nous allons terminer par une particularité de ce lac Inle que sont les jardins flottants. Les fermiers Intha font pousser beaucoup de  tomates et autres fruits et légumes sur de hauts treillis en bois soutenus par des tapis flottants de végétation. C’est très original, très beau à voir et en cette fin d’après-midi car les couleurs de l’eau et de la végétation sont splendides.

On croise les barques chargées de cargaisons de tomates ou autres légumes. On voit les huttes en bois des agriculteurs au milieu des jardins, sur de hauts pilotis.

Sur le chemin du retour, on a assisté au coucher du soleil sur les montagnes alentour.

Lorsque nous serons en Thaïlande nous mettrons un petit film de cette fameuse journée pour que vous puissiez vous rendre compte car c’est difficile à décrire !

Nyaugshwe - Mandalay,  vendredi 9 décembre

Hier nous avons profité de l’agréable jardin de notre guesthouse. Nous avons fait des balades à pied dans la ville, enfin, le gros village, qui est très agricole avec ses charrettes tirées par des chevaux, ses vaches dans les rues.

   

Au hasard des rues, on croise :

Le dentiste

des agences d’excursions sur le lac et leurs pêcheurs emblématiques

   

Un écolier en retard

Des enfants qui jouent

Il y a de très nombreuses pagodes.

   

Le bouddhisme est omniprésent dans la vie quotidienne des Birmans qui consacrent, paraît-il, entre 10 et 20 % de leurs revenus à l'entretien des pagodes et des moines.

Malheureusement il est interdit ici de louer des motos. Dommage car nous serions bien allés dans la campagne, au-delà de notre balade en vélo de lundi.

Nous avons partagé nos repas avec Yvon, Marianne et leur charmant accent de Montréal.

Nyaugshwe - Mandalay,  vendredi 9 décembre

Aujourd’hui, nous partons à Mandalay avec Yvon et Marianne.

Nous n‘avons pas pu réserver dans le même hôtel faute de places. Le fait de réserver est nouveau pour nous. Nous n’avons pas l’habitude de devoir anticiper ainsi car d’ordinaire nous trouvons une chambre très facilement et avons le privilège de visiter avant d’accepter. On nous annonce ici des prix relativement élevés et on n’a pas le choix. D’ailleurs nous ne trouverons pas mieux en faisant le tour du quartier le soir. Globalement, nous trouvons l’hébergement et les transports relativement chers.

Nous quittons nos amis canadiens après un bon repas dans un resto indien de rue avec de très bons chapatis ! (corner 27th St et 82nd St)

Ils partent pour Bagan demain. Nous nous retrouverons pour Noël sur une île de Thaïlande !

 Mandalay,  samedi 10 décembre

Mandalay se situe au centre du pays. Cette ville est appelée aussi « la Cité d’or » car on y trouve plus de 150 pagodes et monastères.

Mandalay est une ville bien plus agréable que Yangon qui nous avait un peu déprimés. Elle est plus moderne, plus aérée, il y a de la végétation. Mais il y a quand même beaucoup de pollution et de poussière.

Ici, les taxis collectifs font vraiment le plein.

Toutes les femmes ont du thanaka sur le visage.

Nous avons fait une longue promenade à pied dans notre quartier. A quelques centaines de mètre de notre grande rue, on s’est retrouvé dans des petites rues ombragées qui ressemblaient à celles d’un village.

Puis on a rejoint un immense marché qui s’étendait sur plusieurs rues. On n’en avait rarement rencontré d’aussi vaste. C’est toujours sympa ces marchés asiatiques avec les couleurs et les odeurs, agréables ou horribles.

   

Mais comme partout en Asie, l’heure de la sieste, c’est sacré

 !

Cet après-midi, nous sommes allés sur la colline de Mandalay, qui offre du sommet, une vue panoramique sur la ville. On a pris un taxi  pour éviter les 1700 marches pour y accéder. Tout en haut, on arrive à une pagode assez kitsch et tout autour, on peut voir le paysage. D’un côté on voit la ville, le palais royal, les nombreuses pagodes aux toits qui brillent et le fleuve Irrawady.

De l’autre c’est un paysage désertique de champs desséchés.

Devant la pagode, nous avons rencontré une jeune fille avec un joli maquillage en thanaka.

Ce soir, nous avons pu voir une éclipse totale de lune dans un ciel particulièrement clair. A la fin, elle était complètement orangée. Nous étions à la terrasse d’un petit resto et ce qui était rigolo c’est que l’éclipse était retransmise en direct à la télé et que tout le monde la regardait à l’intérieur, sur l’écran.

Mandalay,  dimanche 11 décembre

Cet après-midi, nous avons fait un circuit de 4h dans la ville avec deux conducteurs de trishaw (porteur à 3 roues, vélo avec 2 sièges passagers dos à dos)

      

Nous leur avons demandé de nous montrer ce qu’ils aimaient dans leur ville en précisant qu’on ne voulait pas voir uniquement des pagodes. Ils nous ont fait un tour vraiment sympa. On n’a pas vu un seul touriste.

Nous avons bien sûr commencé par une pagode dorée, brillant au soleil (Zin Daw Yar pagoda)

On a longé des rues bordées d’arbres, bien tranquilles, loin des grandes avenues polluées. Puis nous sommes arrivés au monastère Shwe In Bin, tout en bois, posé sur d’énormes pilotis en teck, avec plein de sculptures fines. A l’exception de quelques moines croisés dans le jardin, l’endroit était désert, très tranquille et très beau.

       

   

Ensuite, nous nous sommes retrouvés sur marché aux minéraux. D’un côté, il y avait aussi des ateliers de polisseurs de pierres précieuses, surtout du jade.

Plus loin, c’était la rue des sculpteurs de bouddhas, plein d’ateliers où l’on voyait l’évolution, de la pierre brute à la sculpture achevée.

   

Ensuite, nous avons visité la pagode Mahamuni, la plus prestigieuse et la plus vénérée de la ville. Effectivement, il y avait beaucoup de monde mais paradoxalement aucun touriste. Cette pagode abrite un bouddha d’or dont le visage est lisse et brillant mais le corps tout boursouflé par les milliers de feuilles d’or collées par les fidèles quotidiennement. Enfin, collées par des hommes uniquement, les femmes n’ont pas le droit. On constate décidément des ségrégations dans toutes les religions !




Il y avait une ambiance très familiale.

    

Et des moines en visite !


Ensuite, nous sommes allés visiter un atelier de fabrication des feuilles d’or selon des méthodes très artisanales.

Sur le chemin du retour, nous avons vu une rencontre de « chilon ». C’est un sport très joué en Asie. Dans un cercle, 6 joueurs (en général) disposent d’une balle en rotin tressé et chacun doit maintenir la balle en l’air le plus longtemps possible.


A l’heure où j’écris ces lignes, un birman chante dans le couloir de l’hôtel. Les birmans sont chanteurs. Nous l’avons remarqué partout depuis notre arrivée dans le pays.

Nous apprécions l’ambiance de Mandalay et trouvons les gens plus souriants et accueillants que précédemment.

Mandalay,  lundi 12 décembre

Aujourd’hui ce sera balade à pied et repos !

La ville est un quadrillage de rues numérotées. C’est très facile de se repérer.

Dans notre quartier, il y a des pagodes bien sûr mais plus surprenant, plusieurs églises regroupées dans deux rues et juste à côté de notre hôtel, une mosquée, qui nous rappelle sa présence à 4h du matin.

Nous sommes surpris de voir à quel point les bus collectifs peuvent être chargés. C’est parfois incroyable.

   

Durant notre balade, nous avons longé la belle enceinte de l’ancien palais royal, entourée de douves.

   

A midi, nous avons mangé dans ce resto où l’on a pu choisir nos plats en montrant les photos car ici, personne ne parlait un seul mot d’anglais.

   

Nous avons goûté plein de bonnes choses genre samosas, galettes fourrées, beignets…

Le soir, nous sommes retournés au resto de rue indien où ils débitent un nombre incroyable de chapatis.

   

Mandalay,  mardi 13 décembre

Aujourd’hui, nous avons loué une moto pour aller visiter les anciennes capitales royales qui se situent dans la campagne, autour de Mandalay.

Nous sommes d’abord allés à Sagaing. De loin, on aperçoit plein de pagodes et de monastères perchés sur les collines alentour. Nous sommes montés sur la plus haute colline pour avoir une belle vue d’ensemble.

En route nous nous sommes arrêtés dans une école de petits moines (filles en rose et garçons en marron) où c’était la fête. Ces écoles sont souvent pour les familles, la solution pour que les enfants aient une éducation meilleure et gratuite.

   


Tout en haut de la plus haute colline, se trouve la pagoda U Ponya de laquelle on a un panorama sur une trentaine de petites collines, sur la plaine qui borde le fleuve et sur une multitude de pagodes. C’est un paysage surprenant, par contre les pagodes se ressemblent un peu toutes.

Ensuite, nous avons repris la route pour Inwa. Pour accéder à ce site, il faut traverser une rivière. Nous avons chargé la moto sur le bateau qui fait la navette entre les deux rives et nous voilà partis.

   

Ici on retrouve la pleine campagne, de tout petits villages et les travaux des champs.

   


Des pagodes récentes ou très anciennes émergent entre des champs de bananiers, des palmiers, des rizières,  Tout cela donne de très beaux paysages.

   

Nous ne croisons sur les routes ou les chemins, que des carrioles à cheval qui font visiter le site aux touristes. C’est très agréable de se promener ici en moto car on peut se faufiler sur les petits sentiers pour aller voir des ruines que l’on aperçoit.

A côté de ce site, il y a un petit groupe de maisons. Tout le monde vient nous voir.

   

Nous retournons vers l’embarcadère et après avoir à nouveau franchi la rivière, nous partons vers Amarapura.

L’attraction de cette petite ville, c’est le pont piétonnier U Bein, le plus long pont en teck du monde (1,2km). Cette longue passerelle a été construite en 1849 et s’appuie sur un millier de piliers en teck au-dessus d’un lac.

C’est vrai que le lieu est original et c’est la bonne saison pour le voir car à la saison des pluies, l’eau atteint le haut du pont et on ne peut pas voir les piliers qui le soutiennent et en font son originalité.

   

Lorsqu’on est sur le pont, on a de chaque côté un superbe paysage. D’un côté, les pêcheurs du lac et de l’autre, des étendues d’eau entrecoupées de bandes de terre. Aujourd’hui on peut même voir un paysan labourer avec les méthodes de nos ancêtres.

   

   

Le pont est très fréquenté en fin de journée par les touristes bien sûr mais surtout par les birmans qui viennent s’y faire photographier. Nous avons d’ailleurs dû poser plusieurs fois avec eux et nous avons donc le privilège de sans doute trôner en bonne place dans plusieurs maisons birmanes !

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Nous regagnons Mandalay mais pour pimenter le retour, nous avons droit à une crevaison. Heureusement, à quelques dizaines de mètres de là, nous trouvons un réparateur d’une efficacité redoutable et nous pouvons regagner la grande ville, à la nuit tombée, par une route très fréquentée et très polluée. C’était une bonne journée, nous allons bien dormir !

Mandalay,  mercredi 14 décembre

La Birmanie a, semble-t-il, beaucoup changé en très peu de temps. Nous avions remarqué que de nombreuses informations de nos guides étaient complètement obsolètes. Hier, sur le pont U Bein, nous avons discuté avec un jeune birman qui nous confirme que le pays a subi de très importants changements depuis l’instauration du nouveau gouvernement civil. Il nous parle ouvertement de Aung San Suu Kyi et nous dit cela n’était pas possible il y a 6 mois, que depuis 3 mois seulement on peut voir son portrait dans la rue ou dans des restaurants.

On voit aussi de nombreux portraits de son père Aung San lorsqu’il était jeune. C’était un général qui a participé à l’indépendance du pays face aux britanniques.

Auparavant, les étrangers devaient échanger les dollars ou euros au « marché parallèle », c’est-à-dire dans les hôtels ou dans des boutiques sur le marché, pour avoir un taux très avantageux car le taux de change des banques était de moitié. Tout ce système est révolu depuis peu.  

Aujourd’hui, nous prenons le bus pour aller de Mandalay à Bagan. Nous avons renoncé au trajet en bateau plus long et plus cher. D’autant que depuis notre départ, nous avons fait beaucoup de bateau et, d’après ce qu’on nous dit, nous avons vu les plus beaux paysages dans le nord Laos.

Nous sommes très surpris en montant dans notre bus, qui de l’extérieur ne paye pas de mine ! Les sièges sont très larges et semblent confortables. Il n’y en a que trois dans la largeur. Nous allons apprécier ce confort car la route n’est qu’une piste poussiéreuse. Nous allons même traverser le lit de trois rivières. Certes très peu d’eau mais quand même ! On suppose donc que le bus ne peut pas faire ce trajet pendant la mousson. La région est aride. On croise des villages de maisons en bambous et de nombreuses activités agricoles autour utilisant des charrues à bœufs. Mais c’est actuellement extrêmement sec. A la fin du trajet, après 6h de route, la poussière commence à s’infiltrer par le plancher du bus. Il est temps d’arriver ! Lorsque nous sortons nos sacs de la soute, ils sont méconnaissables, tout jaune. Pauvres « Petit Marcel » !!!

Nous arrivons vers 14h dans la zone archéologique de Bagan sur laquelle se situent trois gros villages. Nous nous installons dans le village le plus animé : Nyaung U. Nous avons réservé une chambre et on nous a dit que quelqu’un viendrait nous chercher à la gare de bus. Effectivement, ce sont un conducteur de carriole et son cheval qui nous attendent avec une feuille sur laquelle il y a écrit « Ixabelle » !!! C’est du jamais vu mais très sympa ! Nous sommes surpris par la présence de sable qui recouvre la moitié de la surface des routes.

Nous nous installons à l’hôtel, chambre simple mais nous avons une petite terrasse extérieure d’où on voit des bougainvillées en fleurs. Le village est sillonné par ces « calèches » qui proposent leur service pour visiter le site archéologique de Bagan.

Nyaung U,  jeudi 15 décembre

Nous allons passer la journée avec le charmant Myumyu et son cheval Honey. Nous avons préféré la « calèche »  au vélo pour la visite de Bagan. Nous comptons sur Myumyu pour nous faire un tour sympa de 9h jusqu’au coucher du soleil. Ce qu’il fera !

   

Comme nous sommes un peu flemmards et que nous aimons dormir  le matin, nous avons décidé de ne partir qu’à 9h soit 1h30 après la plupart des visiteurs. Nous ne regretterons pas ce choix car il nous a sans doute permis d’être parfois seuls ou très tranquilles sur la plupart des sites alors qu’on nous avait annoncé la cohue.  Nous avons bien apprécié cette tranquillité pour découvrir ce lieu assez magique.

Imaginez une immense plaine sur laquelle sont disséminés plus de 2000 temples et pagodes construits du XIe au XIIIe siècle. Ils sont souvent en briques, ce qui donne de belles couleurs sous le soleil et le ciel bleu. Certains sont très grands et majestueux, d’autres plus petits mais tous contiennent des représentations de Bouddha. Sur certains, il est autorisé de monter pour avoir un magnifique point de vue.

C’est ainsi que nous avons commencé notre tour, par un petit temple dans lequel nous avons emprunté un escalier étroit pour accéder à une plate-forme et en arrivant en hauteur, nous avons tout de suite compris pourquoi on qualifie ce lieu d’exceptionnel.




   

Chaque temple possède son « gardien », qui est aussi vendeur de souvenirs, mais c’est vrai que certains ont à cœur de nous montrer de belles peintures sur les murs intérieurs qu’ils éclairent avec une lampe de poche si nécessaire où d’ouvrir des salles fermées à clé. Lorsque c’est autorisé, ils nous indiquent le chemin pour faire l’ascension.

   

On va d’un temple à un autre, tranquillement, par une petite route ou un chemin de terre. Parfois la carriole ne peut pas passer car il n’y a qu’un sentier dans le sable qui traverse des champs de sésame. On s’y rend à pied, c’est très tranquille.

Chaque temple est différent, chaque Bouddha à l’intérieur aussi.

   


Certains temples ont de très belles peintures. En 1975, un tremblement de terre a détruit de nombreux temples et abîmé les fresques murales. Mais il y a eu une grande campagne de rénovation de l’Unesco. Les gardiens nous précisent d’ailleurs lorsque c’est le cas.

Pour changer des temples et des bouddhas, Myumyu nous a emmenés dans un petit village producteur d’objets en laque pour tout le pays. La fabrication est complètement artisanale. Les graveurs sont de vrais artistes.

Plus loin, j’ai eu droit à un maquillage de thanaka préparé par une dame hilare qui avait beaucoup insisté pour me le faire. En fait, cette pâte est préparée en frottant l’écorce d’un arbre dont j’ai oublié le nom, sur une sorte d’ardoise puis elle ajoute un peu d’eau et mélange. C’est vrai que lorsque la pâte est posée sur la peau, on a une sensation de fraicheur qui dure assez longtemps.

   

La fin de l’après-midi approchant, notre guide nous a emmenés sur la plate-forme d’un temple pour le coucher du soleil.

   

C’est une vision assez exceptionnelle qui ne rend rien sur les photos !

Nous rentrons avec des images plein la tête mais bien fatigués. Pourtant la température est raisonnable en journée (entre 25 et 30°). Par contre, elle chute dès que le soleil se couche pour tomber à 18°. Ça semble difficile à supporter pour de nombreux birmans qui mettent aussitôt anorak et bonnet en laine ! C’est drôle !

Nous avons beaucoup apprécié cette journée. Bien sûr, nous n’avons vu qu’une partie de ce site qui est immense mais avons visité les plus fameux. Cependant, nous n’ajouterons pas davantage de temples et Bouddhas à notre collection. Une journée sur ce magnifique site de Bagan nous suffit (certains y passent trois jours !)

Nyaung U - Yangon, vendredi 16 décembre

Nous avons décidé de rejoindre Yangon dès aujourd’hui car nous aimerions avancer la date de notre départ en Thaïlande. Nous avons envie de passer quelques jours à Bangkok avant d’aller sur les îles du sud.

Avant de partir, nous nettoyons nos chers sacs à roulettes qui ont beaucoup souffert du dernier trajet en bus. Il faut les chouchouter. Ils en ont déjà vu de toutes les couleurs et de toutes les odeurs. Rappelons qu’ils ont connu les rues de Varanasi !!!

Yangon, samedi 17 décembre

C’est notre dernier jour en Birmanie. Nous partons finalement pour Bangkok demain.

Nous avions réservé pour la fin du séjour, la visite de la pagode Shwedagon de Yangon, la pagode la plus belle du monde paraît-il ! Le début de sa construction remonterait à plus de 2500 ans. Il y a un accès à chacun des points cardinaux.

Elle est composée d’un stupa central de 100 m de haut recouvert d’or, posé sur une immense plate-forme et entouré d’une multitude de petits stupas, de pagodons, de temples qui étincellent dans tous les sens. On ne sait plus où poser les yeux tellement c’est chargé : des milliers de toits qui brillent, des milliers de statues…

   

   

La pagode Shwedagon est pour les birmans le lieu le plus sacré du pays où chacun souhaite se recueillir. Il y a beaucoup de ferveur mais on ressent aussi une ambiance familiale bon-enfant.

Oh un père Noël !

Nous étions là vers 16 h et nous avons attendu que la nuit tombe. Il y avait encore plus de monde après le coucher du soleil

A ce moment-là ce sont des projecteurs qui prennent le relais et le stupa d’or brille incroyablement.

Nous étions assis, à regarder la nuit s’assombrir et le site s’illuminer, lorsqu’une classe et venue s’installer par terre, autour de nous, chaque enfant ayant une gamelle en fer pour le repas. Ils nous regardaient tout le temps, voulaient nous parler, n’osaient pas. Finalement on a eu quelques échanges. Lorsque nous avons voulu partir, Marc a demandé s’il pouvait prendre une photo. Tout à coup, ils se sont tous placés pour être dans l’objectif et après le déclenchement du flash, ils ont tous applaudi. Tout le monde autour se demandait ce qui se passait. C’était marrant !

Notre aventure birmane se termine. Nous avons aimé la gentillesse et le sourire des birmans, les villages lacustres du lac Inle, la région de Mandalay, la pagode Shwedagon de Yangon et l’exceptionnel site de Bagan qui va rentrer dans nos coups de cœur. Nous avons moins aimé les difficultés liées au fait que ce pays a été une terrible  dictature qui a refusé de s’ouvrir au reste du monde et il reste des modes de fonctionnement archaïques dans certains domaines. Par contre, on constate que les changements se précipitent et que les birmans ont beaucoup d’espoir. En tout cas, ils l’expriment et rien que ça, c’est une véritable révolution.

Yangon - Bangkok,  dimanche 18 décembre

Ce matin, nous avons pris l’avion à 8h30 pour Bangkok. Avant d’atterrir, nous avons vu que la région autour de l’aéroport était encore bien inondée. Par contre, il n’y a plus de traces dans la ville. Il y a beaucoup plus de touristes que lors de notre précédent passage fin septembre. On se rend compte que c’est une période de vacances en Europe.

Nous avons retrouvé notre petit hôtel tout au bout de la rue Rambuttri et nous allons nous poser quelques jours avant de partir dans le sud.

Au programme : farniente, lecture, massages et…chaleur. A l’heure où je vous parle, je sais qu’il neige à Valence !




 Web Master: Marc Terrasson