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Pérou

Lima, vendredi 23 mars 2012

Après le pays des kangourous, c’est le pays des lamas qui nous accueille, le Pérou et sa capitale Lima.

Dès le passage au service de l’immigration de la douane, nous sommes plongés dans l’ambiance sud-américaine. La douanière travaille avec son poste de musique et tamponne nos passeports en chantonnant. C’est tout à fait surprenant et jamais vu. Elle nous souhaite la bienvenue au Pérou. Voilà une arrivée bien agréable !

C’est dans un concert de klaxons que nous rejoignons en taxi le quartier de Barranco où nous avons réservé dans une charmante maison d’hôtes : le Bed and Breakfast d’Osma. Nous occuperons 2 chambres sur les 5 car nous sommes partis avec Madeleine, la mère de Marc, qui restera avec nous pendant deux semaines.

Après 13h de vol, nous arrivons bien fatigués. Avant d’aller dormir, nous prenons quand même le temps d’aller faire un tour dans le quartier. Barranco est un endroit très animé, autour de son « parque municipal ». Il y a plein de petit bars et restos très sympas aux façades colorées et ambiance musicale.

Nous avons désormais 6 h de décalage avec la France mais en moins cette fois.

Nous devons nous habituer à une nouvelle langue et l’espagnol n’est pas notre point fort. Heureusement, les péruviens articulent très bien et font beaucoup d’effort pour s’adapter à notre vocabulaire limité.

Lima, samedi 24 mars 2012

Nous avons passé une bonne nuit et prenons un petit déjeuner copieux dans la salle de la maison d’hôtes.


   



Ce matin, nous découvrons le quartier de Barranco de jour.

Le « parque municipal » est bien moins animé qu’hier soir.

Il y a plein de bougainvillées en fleurs. Barranco est comme un gros village dans la ville avec ses maisons coloniales, ses deux églises et son « pont des soupirs » lieu de réunion des péruviens.


   

   


Une ruelle descend jusqu’à l’océan Pacifique. Nous nous retrouvons au bord de la plage.

Dire qu’il y a dix jours à peine, nous étions face à ce même océan, mais de l’autre côté, en Australie, à des milliers de kilomètres. Ça fait drôle !

Après le « menu del dia », repas complet, très peu cher, servi partout entre 12h et 16h, nous partons à Miraflores, un autre quartier de Lima, beaucoup plus touristique et commerçant. Nous faisons une grande balade à pied. Nous avons aussi besoin d’organiser notre circuit et de prendre des renseignements dans une agence de voyage concernant les possibilités de transport.

De retour à Barranco, la fête bat son plein dans le Parque Municipal.

Fin de journée, nous nous attablons à une terrasse de café qui domine l’océan pour assister à un magnifique coucher de soleil, avec un bon pichet de sangria.


   

   

C’est samedi. En soirée le « parque central » et le pont des soupirs sont à nouveau noirs de monde. Des musiciens jouent dans les rues. Dans l’église, il y a une cérémonie de mariage.

Lima, dimanche 25 mars 2012

Aujourd’hui, en tout début d’après-midi, nous prenons un bus pour un trajet de 4h sur la route qui longe la côte vers le sud. Dès que l’on quitte Lima, on se retrouve dans des paysages très très arides, avec des montagnes en terre sableuse sans aucune végétation et il en sera ainsi jusqu’à notre destination, Parracas. Les villages que nous croisons font très pauvres avec des habitations très basses, guère plus hautes que la porte d’entrée et des toits plats. Des jeunes jouent au foot dans un nuage de poussière. Avant d’arriver, nous traversons la ville de Pisco, dévastée par un tremblement de terre il y a quelques années. Il y a de plus en plus de grandes dunes et toujours des étendues désertiques. Ce n’est pas un paysage très beau.

Enfin nous arrivons à Parracas, toute petite ville au bord de l’océan. Une sorte d’oasis après ce grand désert. Nous sommes super bien accueillis par le propriétaire de l’hôtel El Amigo qui nous aide à organiser la suite de notre circuit. Nous progressons bien pour comprendre l’espagnol par contre c’est encore difficile pour parler.

Nous sommes venus jusqu’ici pour visiter demain la Réserve Nationale des Iles Ballestas.

Nous profitons d’être en bord de mer pour manger du poisson.

Parracas, lundi 26 mars 2012

Journée chargée aujourd’hui avec deux excursions au programme, puis en fin de journée un bus de nuit pour aller de Ica à Arequipa !

Nous partons à 8h pour une balade en mer jusqu’aux îles Ballestas. Nous avons beaucoup de chance car il fait un temps magnifique. La mer est calme, le ciel est très bleu. Le bateau longe d’abord une grande île avec de hauts reliefs désertiques aux belles couleurs ocre. Sur l’un d’eux il y a un dessin inexpliqué quant à son origine qui s’est fixé dans la roche grâce à un phénomène géologique. Certains y voient un chandelier, d’autres un cactus mais personne ne sait qui l’a fait.

   


Puis le bateau se dirige vers un ensemble d’îles rocheuses et plus on approche, plus il y a d’oiseaux. Lorsqu’on découvre les premières îles, nous restons époustouflés par le nombre d’oiseaux qui les recouvrent. Ils sont là par milliers, que dis-je, peut-être même par millions. C’est un spectacle tout simplement incroyable. Les falaises sont noires d’oiseaux. Il y a entre autres des fous blancs, des cormorans, des pélicans.

   

Le bateau s’approche de plus en plus et l’on voit des colonies de petits pingouins de Humboldt , une espèce en voie de disparition.

Un peu plus loin, ce sont des colonies d’otaries et de lions de mer, très bruyants.


   


   

  

Nous sommes ébahis car nous ne nous attendions pas à voir autant d’animaux réunis sur un site. C’est vraiment incroyable.

   

Nous repartons vers Parracas enchantés par cette excursion.

Nous nous posons une petite heure puis nous prenons un minibus qui nous emmène à La Laguna de Huacachina. C’est une oasis au milieu du désert. C’est vrai que c’est assez inattendu de voir un tel paysage.


   


L‘attraction du lieu, c’est aussi une excursion dans les dunes en buggy et des descentes en luge des sables. Madeleine, qui n’a peur de rien est partante pour la balade seulement, il ne faut quand même pas exagérer ! Alors nous nous laissons tenter et nous voilà partis, pour une balade de une heure.

Le buggy grimpe les dunes abruptes et descend des pentes infernales. Tout le monde va bien sauf moi qui suis morte de peur. Heureusement, on fait souvent des arrêts pour contempler des paysages magnifiques.

   

D’un côté, les dunes s’étendent à perte de vue. Le chauffeur nous explique que la course du Paris Dakar est passée par là cette année. De l’autre côté, on voit les contreforts de la Cordillère des Andes. C’est très très beau.

   

         

Une oasis non habitée

Nous voyons des gens qui font une descente de dune très pentue, à plat ventre sur une luge. Ça tenterait bien Marc si nous ne devions pas passer ensuite la nuit dans le bus, car on doit être plein de sable après. Alors il renonce. Nous revenons vers l’oasis de Huacachina que l’on peut contempler d’en haut.

C’était une journée bien remplie. Nous allons bien dormir dans le bus ce soir !

Un minibus nous emmène au terminal de « Cruz del Sur », la meilleure compagnie de bus du Pérou, très réputée pour son confort et sa sécurité. Effectivement, c’est le meilleur bus que nous n’ayons jamais pris. Les sièges sont très larges, il n’y en a que trois dans la largeur du bus, et ils s’inclinent en position couchette.

Arequipa, mardi 27 mars 2012

La nuit s’est bien passée. Nous avons relativement bien dormi ce qui a permis de bien supporter ce trajet de 12h. A 8h du matin, nous sommes déjà installés sur la terrasse ensoleillée de la Posada San Juan, dans le centre-ville d’Arequipa. Nous sommes désormais à 2 553m d’altitude. De la terrasse supérieure, on peut voir le volcan Misti, 5 822m, couvert de neige et un peu plus loin le Chachani, 6 075m.

Notre hôtel est très bien placé, dans le centre historique classé au Patrimoine mondial par l’Unesco.

Arequipa est l’une des premières grandes cités du Pérou colonial. On y trouve un grand nombre d’églises et de monastères.

Nous commençons la visite de la ville par la Place des Armes, bordée d’arcades, dont tous les bâtiments qui l’entourent sont construits en tuf de lave, ici appelé Sillar. Cette particularité architecturale a donné à la ville le surnom de « ville blanche ».

Dans l’après-midi nous faisons une visite guidée de la Cathédrale avec une jeune fille charmante qui a appris le français à l’alliance française de la ville.



On peut monter sur les toits et avoir une vue sur la Place et l’ensemble de la ville. Par contre, les volcans sont maintenant dans les nuages.


Nous avons eu un temps très agréable aujourd’hui, autour de 22°. Mais partir de 16h, la température a commencé à baisser et nous sommes sortis en soirée avec polaire et parka. Nous sommes tout de même à plus de 2000 m.

Arequipa, mercredi 28 mars 2012

Ce matin, nous allons sur la Plaza de San Francisco où il y a un marché et tout autour des boutiques d’artisanat. Les femmes en costumes traditionnels y vendent beaucoup de vêtements en laine, ponchos, pulls, gants, les fameux bonnets péruviens. Elles portent de très beaux vêtements, chapeaux et bijoux. Elles ont toutes, deux longues tresses qui pendent dans leur dos.


   


   

L’artisanat textile est très riche de tissages très colorés. On trouve aussi des lamas de toutes tailles et de toutes formes ainsi qu’une quantité de poupées en costumes traditionnels. Il y a plein d’article en laine d’alpaga très très doux.

Nous avons trouvé notre « cantine «  à Arequipa, un resto qui propose un super menu du jour, une soupe très garnie en entrée (aujourd’hui : pommes de terre, quinoa, carottes, poulet, persil !) un plat avec une viande, un dessert et une boisson, pour à peine 3 €. C’est bondé de péruviens. C’est ce qui nous avait attiré le premier jour.

C’est donc le ventre bien plein que nous sommes partis pour la visite du Monastère de Santa Catalina, un immense couvent dominicain de femmes, véritable village dans la ville. Fondé en 1579, il a accueilli pendant 4 siècles 170 religieuses issues de grandes familles espagnoles et leurs 300 servantes. Elles disposaient de cellules privatives, véritables appartement avec chambre, salon, cuisine, salle de bain que l’on peut voir tout au long de la visite. Aujourd’hui, une petite partie du couvent abrite encore une trentaine de religieuses.

C’est un lieu surprenant par sa taille, son architecture et surtout ses couleurs. Au fil des rues aux murs rouges, on croise des cloîtres et des alcôves entièrement peints d’un bleu profond.


   


   


   


   

Il nous a fallu deux bonnes heures pour faire l’ensemble de la visite.

A la sortie du monastère, de nombreuses personnes et des photographes attendaient l’arrivée d’une personnalité. Renseignements pris, il s’agissait de Mario Vargas Llosa, l’écrivain péruvien mondialement connu puisqu’il a reçu en 2010 le prix Nobel de littérature pour l’ensemble de son œuvre. Nous étions assis sur un banc et il est donc passé devant nous sous les flashs et les demandes d’autographes.

De retour à l’hôtel, l’ordinateur de Marc ne s’ouvre plus. On peut presque dire que c’est la première galère de notre voyage. Il y a des choses très importantes dans sa machine ! entre autres tous nos films et des données pour le site.

Arequipa, jeudi 30 mars 2012

On peut dire aujourd’hui que Marc connait tous les réparateurs informatiques du quartier. Tous ont été très sympas et lui ont prêté, l’un des tournevis, l’autre des câbles de connexion, un autre a longuement essayé avec lui de récupérer les données de son disque dur. En vain. Mais il en fallait plus pour qu’il abandonne et il a tellement cogité qu’il a fini par trouvé LA solution (en utilisant Linux pour les connaisseurs !). Il est très fort !!! Il a réussi à copier les données les plus importantes sur mon ordi. Maintenant, reste à savoir si après formatage, son ordi va remarcher. Ce que j’espère, sinon nous allons devoir partager MON ordi !!! Mais nous ne savons pas quand il aura le temps de s’occuper de cela.

Voilà pour cette parenthèse sur nos soucis informatiques mais il est vrai que les ordinateurs sont vraiment des outils très importants dans l’organisation de notre voyage.

Nous avons toujours très beau temps à Arequipa. C’est notre dernier jour dans cette ville que nous trouvons bien agréable. C’est très sympa de déambuler dans ses rues. Il y a de très beaux bâtiments, anciens palais ou hôtels particuliers, avec de belles façades et des cours intérieures, très bien rénovés.

On ne se lasse pas non plus des boutiques d’artisanat.

Nous avons vu une drôle de crèche, à la mode péruvienne.

Comme souvent en Amérique du Sud, on croise les cireurs de chaussures.

C’est bien d’aller se reposer, après une longue marche, sur un banc de la Place des Armes. C’est un vrai spectacle que de voir tous les gens qui viennent nourrir les pigeons et se font envahir par les oiseaux.

   

Ici aussi, les élèves portent des costumes.

Dans une agence de voyage, nous avons finalisé notre tour pour aller visiter le Canyon de Colca. Nous partons demain matin. Nous passerons une nuit dans la vallée de Colca et le jour suivant nous prendrons un bus pour Puno, ville qui se situe au bord du lac Titicaca.

Cet après-midi, nous sommes allés visiter le Museo Santuarios Andinos. C’est dans ce musée que l’on peut voir d’ordinaire, la célèbre momie « Juanita » appelée aussi « la princesse des glaces », une jeune fille Inca de 12 ou 13 ans. C’est l’une des 18 momies Incas découvertes à ce jour sur les hauts sommets des Andes. Nous avons d’abord vu un film qui montre l’expédition et la découverte de plusieurs autres corps d’enfants près du sommet du volcan Ampato (6 300 m). Ces enfants étaient donnés en sacrifice par les Incas pour avoir la bienveillance des divinités des montagnes et des volcans. Ensuite, le musée présente tous les objets qui ont été retrouvés autour des corps : des poteries, des bijoux, des sacs remplis de feuilles de coca, des lamas en argent et en or et puis des chaussures, des parures. On a du mal à imaginer comment les processions ont pu monter à l’époque, sans le matériel dont on dispose aujourd’hui, à plus de 6 000m d’altitude.

Actuellement, il y a des travaux de recherche sur Juanita à l’Université d’Aréquipa. C’est une autre momie, une jeune fille également, que nous avons pu voir dans la dernière salle du musée. En fait, ce ne sont pas vraiment des momies, ce sont des corps congelés, une momification naturelle par le froid. Celle que l’on a vue est conservée dans un caisson transparent, à -20°. Nous avons fait la visite avec un guide parlant français. C’était très intéressant d’avoir toutes les explications historiques.

Nous avons passé notre dernière soirée à Arequipa. La ville est très belle de nuit. Tous les monuments sont mis en valeur par des éclairages et c’est très animé.


   



Arequipa, vendredi 30 mars 2012

Changement total de décor aujourd’hui !!!

Nous partons à 8h dans un minibus avec 20 autres passagers et un guide qui parle espagnol et anglais.

Nous allons nous rendre à Chivay, village situé dans la vallée de Colca, à 150 km de là. Depuis Arequipa, la route grimpe tout de suite et nous voyons les hauts volcans qui bordent la ville. La route monte encore et encore et nous atteignons une pampa désertique de haute altitude. C’est le domaine des lamas, des alpagas et des vigognes. Avec le condor, le lama est l’animal emblématique de la Cordillère des Andes

Nous voyons tout d’abord des vigognes et il parait que c’est plus rare car parmi ces différentes espèces de lamas, c’est celle qui est sauvage, les autres étant domestiqués. C’est aussi la laine de vigogne qui est la plus douce.

   

Nous nous arrêtons pour boire du mate de coca. C’est une infusion de feuilles de coca et c’est très bon pour le mal de l’altitude. Il faut prévoir car nous allons monter très haut !

Plus loin, nous voyons les premiers troupeaux de lamas et d’alpagas avec la cordillère en paysage de fond.

   

   

Nous montons encore et à partir de 4 000 m apparaissent les premières traces de neige. Nous suçons des bonbons de coca. Le paysage est de plus en plus grandiose.


   

   

Nous arrivons au col de Patapampa, 4 910 m. La tête tourne un peu lorsque nous descendons du bus.

Il y a plus de neige. Nous avions oublié de mettre des chaussures. Alors, c’est en tongues que nous admirons la chaine des grands volcans. On ne s’attardera pas car il fait bien froid.

A partir de là, la route va redescendre assez rapidement en suivant de grands lacets.

Nous avons une superbe vue sur la vallée et nous sommes attendus par les vendeuses d’artisanat.

   

Nous allons retrouver la chaleur en arrivant à Chivay, situé tout de même à 3 550 m.

Après un bon repas, nous nous installons à l’hôtel. Nous avons tous un peu mal à la tête et nous nous reposons avant d’aller visiter le village.

Chivay est un tout petit village mais c’est d’ici que partent les excursions vers la vallée de Colca que nous ferons demain. Ici, les femmes s’habillent de façon traditionnelle.


   

   

Nous faisons le tour du marché, il y a plein de sacs de pommes de terre. Il y a 25 variétés différentes de pommes de terre au Pérou.

Il y a aussi tous l’artisanat utilisant la laine d’alpaga.

Nous visitons l’église où se mêlent les figures du catholicisme et celles des anciennes croyances indiennes.

La température a sérieusement chuté depuis le coucher du soleil.

Le guide nous a proposé de manger ce soir dans une « penà ». C’est un restaurant avec musique andine et danses folkloriques locales. Madeleine est aux anges. Elle a même été invitée à danser.

Marc et moi apprécions bien plus, le cocktail chaud local qui est fait de Pisco (l’alcool fort national), de citron, d’orange et de feuilles de coca.

Il fait très très froid lorsque nous rentrons à l’hôtel. Heureusement, il y a de nombreuses et chaudes couvertures.

Il faut bien dormir car demain il faut se lever à 5 h du mat !!!

Chivay, samedi 31 mars 2012

A 6 h pétantes, le bus nous prend devant notre hôtel. Nous allons longer le « Canyon de Colca » jusqu’à la « Croix du Condor », le point de vue le plus célèbre du canyon. C’est le deuxième canyon le plus profond du monde mais il ressemble plus à une vallée qu’à une gorge.

Nous avons encore beaucoup de chance car il fait un temps magnifique !

Nous nous arrêtons d’abord dans le village de Yanque. Tous les jours, de 6h à 7 h les groupes folkloriques dansent pour les touristes. Ça fait justement un peu trop touristes !!!

Il y a aussi les dames qui nous attendent pour nous faire porter leur petit condor. Très attrape-touristes aussi mais Marc s’est laissé attraper !

   

Nous allons ensuite nous arrêter dans le village de Maca.

Entre les deux, les paysages sont magnifiques. Nous voyons des milliers de terrasses agricoles, réalisées par les indiens Colluhuas, une civilisation de 1000 ans plus ancienne encore que celle des Incas. C’est toujours impressionnant de voir les grandes réalisations humaines. Ces terrasses servent toujours aujourd’hui aux paysans de la vallée. Certaines sont sur des flancs très abrupts.


   

   

A Maca, il y a le traditionnel marché artisanal. Comme dans chaque village, il y a aussi forcément une église à visiter.

Et puis, il y a la vie quotidienne . . .

Nous reprenons la route pour atteindre le « Mirador del condor » à 3 700 m. Nous allons y passer une heure et nous devrons attendre un peu avant de voir apparaitre l’oiseau sacré des Andes. C’est vrai qu’il a une envergure impressionnante (jusqu’à 13 m) et il a un vol majestueux. Il plane dans les courants d’air.


   


Ensuite, nous allons faire une marche d’une quarantaine de minutes le long du canyon. C’est très beau. Un condor nous survole encore. Mais Madeleine commence à souffrir de l’altitude et la fin de la balade est difficile. Heureusement, c’est un bus confortable qui nous attend et nous retournons à Chivay. Tout le monde peut se reposer.

Nous arrivons pour le repas de midi. Ensuite nous prenons un autre bus pour aller à Puno au bord du lac Titicaca. Nous devons repasser par le col de Patapampa à plus de 4900 m avant de bifurquer vers Puno. Nous souffrons un peu tous de l’altitude d’autant que nous allons enchainer sur une longue étape sur l’altiplano à 4 000 m. Nous faisons un stop pour voir le lac Lagunillas. Marc et moi marchons jusqu’au point de vue. Il y a un vent glacial, nous avons le souffle court mais c’est très beau.

   

Nous arrivons vers 19 h à Puno. La ville se situe à 3 830 m.

Madeleine n’est pas très en forme. L’altitude l’affecte plus que prévu. Elle doit se reposer, boire beaucoup d’eau et demain nous achèterons un traitement spécifique. Heureusement nous trouvons un hôtel confortable. Par contre, il fait très froid. Nous sommes obligés de mettre le chauffage.

Pendant que Madeleine se repose, nous partons manger dans le centre. C’est très animé et nous trouvons l’ambiance bien sympa.

Puno, dimanche 1er avril 2012

Nous avons tous passé une bonne nuit.

Aujourd’hui, nous avons prévu une excursion sur le lac Titicaca pour voir les îles Uros. Nous n’aurons pas du tout à marcher ce qui est conseillé pour Madeleine.

Du bateau, nous voyons la ville de Puno qui s’étale sur les flancs des montagnes.

   

Les îles Uros ne sont qu’à 5 km de la côte. Le bateau passe entre les roseaux. Le ciel est couvert, il risque de pleuvoir mais cela donne des couleurs magnifiques sur le lac.

   

Les îles Uros sont des îles flottantes. Il faut une année pour constituer une île avec une couche compacte de roseaux de 3 m d’épaisseur. Chaque île est habitée par quatre ou cinq familles. Les maisons, les meubles, les bateaux sont également construits avec des roseaux.

   

Nous sommes 8 touristes à accoster sur une île. C’est une drôle de sensation lorsque l’on marche. L’accueil est très touristique mais sincèrement gentil. On nous accueille en nous serrant la main et on nous fait assoir sur des bancs en roseaux. Tous les membres de cette petite communauté se présentent, à commencer par leur président.

   

Ensuite, c’est à notre tour de nous présenter. Nous sommes 8 : un couple de brésiliens, un jeune allemand, un jeune suisse, une jeune colombienne et nous trois. Ensuite le « président » de la communauté nous explique la construction d’une île, l’histoire des habitants des Uros et leurs coutumes. Puis nous sommes répartis dans chaque famille pour aller dans leur maison. Marc et Madeleine partent d’un côté et moi de l’autre. Il est temps de s’abriter car il se met à pleuvoir.


   


Je me retrouve dans une petite maison avec un grand lit, un matelas en roseaux aussi recouverts de couvertures. Apparemment, il n’y a aucun système de chauffage !

Nous échangeons un peu. L’une des filles de la maison a appris une chanson française à l’école et c’est ensemble que nous chantons « Alouette, gentille alouette » !

Les habitants des Uros vivent de la pêche, de la vente de canards et de leurs œufs et surtout du tourisme. Ils le disent ouvertement et me présentent leur artisanat. Le père fabrique les objets en roseaux et la mère brode les tissus qui racontent la vie des Uros. C’est vrai qu’on se sent obligé d’acheter quelque chose mais c’est très joli.

Marc et Madeleine m’ont rejoint et nous faisons le tour des maisons. Mais l’île est très petite.


   


   

Puis nous embarquons à bord de leur très beau bateau (en roseaux toujours) qu’ils appellent pour les touristes le « Mercedes Benz » !!! Nous allons sur une autre île où il y a un petit café-restaurant.

   

C’est surprenant de voir un tel mode de vie à notre époque. Les habitants s’éclairent encore à la bougie ou en utilisant de petits panneaux solaires. Ils boivent l’eau du lac filtrée. Il y a deux écoles primaires sur l’île. Pour le secondaire, les enfants vont à Puno.

Bien sûr, la visite de ces îles est très commerciale mais nous avons été accueillis très chaleureusement et nous avons trouvé les habitants très gais.

Lorsque nous arrivons à Puno, le soleil est de retour. Heureusement, car nous sommes frigorifiés.

C’est l’effervescence aujourd’hui autour des églises car c’est le dimanche des Rameaux. Il y a plein de vendeurs d’objets tressés.


   


Puno, lundi 2 avril 2012

Nous restons un jour de plus à Puno pour nous reposer.

Juste en face de notre hôtel, il y a une grande école. Nous avons été réveillés ce matin par la musique de l’hymne national dans un haut-parleur et le chant des élèves. Ensuite, il y a eu un long discours d’un adulte au micro, ponctué par moment de réponses de tous les enfants en chœur. Surprenant !

La ville n’a pas le charme d’Aréquipa et pourtant on s’y sent très bien, c'est beaucoup plus populaire et moins touristique.

Ici, on voit énormément de visages très typés. Chez les femmes, c’est un festival de tresses, chapeaux et vêtements péruviens.


   


Sur la Place des Armes, le cireur de chaussures a insisté pour faire les deux paires.

Les péruviens semblent très amateurs de ce que vend cette dame : un verre rempli d’une sorte de gélatine aux couleurs pétantes avec de la crème dessus. Il faudra que l’on goûte !

Cuzco, mardi 3 avril 2012

Aujourd’hui, nous avons fait un trajet de 7h en bus pour rejoindre la ville de Cuzco. Nous avions réservé dans une maison d’hôtes. La dame de la famille est très gentille mais les chambres sont bien sommaires et surtout, il faut bien 10 minutes à pied pour être dans le centre historique de la ville.

Alors en allant se balader, nous avons visité des hôtels et en avons trouvé un, très bien placé puisqu’il donne directement sur la Place d’ Armes qui est très belle.

Nous déménagerons demain.

La nuit est tombée sur Cuzco et nous nous rendons compte que le centre est situé dans une cuvette. Tout autour, sur les flancs des collines, les lumières brillent. Ça fait très joli.

Cuzco, mercredi 4 avril 2012

Cuzco est située à 3 400m. C’était la capitale de l’empire Inca. Son nom signifie « nombril » en quechua, la langue inca. Son centre-ville historique est très beau. Des bâtiments de l’époque coloniale se sont ajoutés aux vestiges de l’époque inca. Il y a plein de balcons de bois sculptés, beaucoup de couleur dans les tons bleus ou verts. Des ruelles étroites pavées relient plusieurs places, toutes aussi agréables et animées les unes que les autres.

Nous nous sommes installés sur la plus grande, la Place d’Armes et la chambre de Madeleine a un balcon donnant directement sur la place. La vue est parfaite.


   


A peine arrivés, nous voyons du balcon, une manifestation. Nous n’avons pas bien compris quelles sont les revendications mais elle réunit beaucoup de monde. Par contre, ce n’est pas organisé comme en France. Les gens défilent sur deux rangées, les uns derrière les autres. Les femmes d’abord, les hommes derrière. Les femmes sont beaucoup plus virulentes que les hommes dans leurs slogans.

Nous allons nous balader d’une place à une autre.


   

   

Cet après-midi, nous avons fait le tour touristique de la ville dans un des plus vieux bus du Pérou, en bois, à travers les différents quartiers. Mais le bus cahote sur les ruelles pavées et la plupart de nos photos sont floues ! Nous sommes montés sur les hauteurs de la ville à la nuit tombante jusqu’au Christ qui la domine. Il n’est pas aussi imposant que celui de Rio mais d’en bas on le voit bien. D’ici on a une vue sur toute la ville.


   


En allant manger ce soir, nous avons croisé une procession, transportant une immense vierge dans un grand baldaquin, au son d’un orchestre de cuivre. C’est vrai que nous sommes en plein dans la semaine sainte.


   


Il fait très chaud la journée. Par contre, dès que le soleil se couche il fait de plus en plus froid. On doit passer de 25 à 5 et les chambres ne sont pas chauffées. C’est un peu dur de rentrer dans les draps glacés. Il y a 3 ou 4 couvertures sur les lits, bien lourdes.

Cuzco, jeudi 5 avril 2012

Nous avons renoncé à organiser la visite du site du Machu Picchu avant le départ de Madeleine. Malheureusement, elle est trop fatiguée dès qu’elle marche pour pouvoir l’envisager. Il ne faut pas négliger ce mal des montagnes que les péruviens appellent « soroche » et être raisonnable.

Aujourd’hui, nous sommes allés à Chinchero, le village de la Vallée Sacrée des Incas, le plus proche de Cuzco.

A côté de la place du marché, il y a d’immenses terrasses incas.

   

Il y a là, les vestiges des murs traditionnels incas aux blocs taillés et super bien ajustés. On dirait des puzzles.

   

Et puis il y a une église réputée pour ses plafonds et poutres peints. En effet, c’est très beau. Par contre, aucune photographie n’est autorisée. Dommage, c’est la première fois que l’on aurait vraiment eu envie d’en faire. Aujourd’hui, les hommes font le grand ménage. Demain, il y aura une procession à l’occasion du vendredi saint.

   

J’ai tenté de filer la laine d’alpaga mais c’est plus difficile qu’il n’y parait.

Nous terminons par le marché artisanal. Mais la fatigue apparait encore au fil de ces ruelles qui montent et qui descendent à 3760 m d’altitude !

De retour à Cuzco, nous sentons à nouveau l’effervescence religieuse liée à la semaine sainte. Ce soir, la grande cathédrale et l’église de la Compana situées toutes deux sur la Place d’Armes, sont ouvertes au public. C’est une débauche de statues, de tableaux, de dorures, de fleurs…

La ferveur religieuse extrême nous interpelle toujours Marc et moi, qu’elle soit hindouiste en Inde, bouddhiste en Birmanie ou catholique ici en Amérique du Sud. Elle peut parfois effrayer.

Cuzco, vendredi 6 avril 2012

Dernière journée de visites pour Madeleine. Nous avons prévu d’aller voir deux musées, très près de notre hôtel. Notre tentative culturelle va échouer pour cause de vendredi saint. Tout est fermé aujourd’hui !

Tant pis, nous nous rabattons sur la visite des galeries artisanales ! avec des pauses régulières sur les bancs des agréables places de Cuzco.

En fin d’après-midi, au pied de l’hôtel, nous nous retrouvons dans la foule qui accompagne une procession. C’est impressionnant. Un Christ dans un cercueil est entouré de gardes armés et derrière, une immense vierge suit.


   


Pour notre dernière soirée au resto avec Madeleine, nous n’avons pas pu nous décider à goûter le plat national, le « cuiye », le cochon d’Inde farci et rôti !

Néanmoins, Madeleine nous a offert un très bon repas sous forme de buffet avec musique andine et danses locales.

Nous trinquons avec le cocktail national, le « Pisco Sour » fait avec du Pisco (une eau de vie de raisin),du jus de citron, de l’œuf (dont on ne sent pas du tout le goût) et de l’agostura (un concentré d’essences et d’épices).

   

Cuzco, samedi 7 avril 2012

Ce matin, nous avons accompagné Madeleine à l’aéroport. Nous sommes très contents de ce séjour passé ensemble.

Hier, nous avions changé d’hôtel car si la chambre de Madeleine était agréable car donnant sur la place, la nôtre, à l’opposé du bâtiment était très bruyante la nuit. Il devait y avoir une très bonne boîte de nuit car nous entendions des « boum boum » jusqu’à 5 h du mat.

Nous avons trouvé une chambre, très agréable, dans un petit hôtel familial très bien placé, au calme, avec une petite terrasse surplombant les toits de la vieille ville. Nous allons nous poser là quelques jours.

Nous avons tous les deux attrapé un bon rhume et Marc a mal à la gorge en plus, sans doute à cause des différences de température.

Alors aujourd’hui, ce sera REPOS !!!

Cuzco, dimanche 8 avril 2012

Aujourd’hui, c’est encore REPOS !

Nous avons profité de cette journée tranquille pour mettre deux diaporamas.

Cliquer ici

Nous avons également complété la page de nos hôtels au Pérou.

Demain matin, nous partirons visiter différents sites de la Vallée Sacrée des Incas jusqu’à Ollantaytambo.

De là, nous prendrons le train pour aller dans la ville d’Aguas Calientes, au pied du Machu Picchu, où nous passerons la nuit. Mardi matin, à l’aube, nous irons sur le site du fameux Machu Picchu.

Cuzco, lundi 9 avril 2012

Ce matin, à 8h, nous avons rendez-vous avec Alex. Nous avons rencontré Alex samedi dernier en revenant de l’aéroport. C’est un jeune étudiant de 22 ans qui travaille pour une compagnie de taxi pendant ses vacances scolaires. Il est à l’université pour obtenir le diplôme de guide touristique. Il est particulièrement sympathique et nous avions convenu qu’il nous fasse visiter aujourd’hui la Vallée Sacrée des Incas puis qu’il nous dépose à 16 h à la gare d’Ollataytambo.

Il sera un guide parfait. En plus, nous allons beaucoup échanger sur la vie quotidienne au Pérou, sur le système scolaire, le système de santé, les salaires, le permis de conduire… Il parle assez bien anglais et il est très content de pouvoir s’entraîner d’une part à la pratique de la langue et d’autre part à communiquer ses connaissances sur les lieux que l’on visite.

De Cuzco, la route grimpe jusqu’à Chinchero puis redescend vers un plateau immense, très agricole avec les hautes montagnes enneigées de chaque côté. Du village de Maras, nous avons pris une piste de 9 km traversant des pâturages avec de grands troupeaux de moutons. Les paysages sont très beaux.


   


Puis nous sommes arrivés au site archéologique de Moray. On vient admirer ici un système de terrasses incas en amphithéâtre, creusées dans trois cirques naturels. Le premier est la plus grand et le mieux conservé.

C’est tout à fait impressionnant.


   


Sur le site, il y a quelques vendeuses d’artisanat. Une jeune femme nous demande si elle peut profiter de la voiture pour regagner le village de Maras. Il faut presque deux heures à pied. Nous acceptons bien volontiers d’autant qu’elle porte un gros baluchon de ce que nous croyons être son artisanat. Mais en fait, bien enveloppée dans plusieurs épaisseurs de tissus colorés, il y a une adorable petite fille de deux mois !

Passé le village, nous empruntons une autre piste, de 7 km qui nous emmène sur un site que nous avons trouvé particulièrement extraordinaire : les Salines de Maras. 4 000 bassins d’évaporation ont été taillés sur le flanc d’un vallon encaissé.

   

Le lieu est alimenté par une source d’eau extrêmement salée d’où part un ingénieux système d’irrigation des bassins.


   


Chaque famille de la région peut exploiter deux bassins.

C’est vraiment un lieu hors du commun. Nous avons adoré !

Nous quittons le site pour reprendre la route qui va maintenant descendre vers la profonde vallée. Mais sur la route, il y a eu un éboulement et nous devons prendre une piste poussiéreuse qui serpente sur le flan de la montagne. Nous suivons une file de véhicules dont un petit car. Mais des voitures ont pris cette même piste dans le sens de la montée et tout ce petit monde se retrouve rapidement coincé !

Tous les passagers sont descendus des véhicules et nous regardons les manœuvres de tous les chauffeurs pour se serrer sur chaque bord de la piste sachant que l’un des côtés est au bord du vide. Nous attendons avec deux canadiens qui vont rater leur train de 13h30 car il faudra une bonne heure pour que la situation se débloque. Mais personne ne s’affole et nous repartons tranquillement vers la vallée.

Nous nous arrêtons pour manger un menu du jour. Alex nous explique comment on fabrique la « chicha » une boisson de couleur bordeaux qui est faite avec un maïs rouge qui se cultive beaucoup dans la région. Elle est souvent servie avec les menus du jour. La chicha a, en fait, un bon goût fruité. Les maisons qui en fabriquent ont devant leur porte une grande tige de bois avec un sac rouge qui pend au bout.

Nous arrivons à Ollantaytambo, une belle petite ville à l’extrémité de la vallée. Il y a là une imposante forteresse inca qui occupe tout le flan de la montagne. Elle surveillait sans doute le chemin du Machu Picchu. D’en haut, on voit bien les terrasses incas.

   

Ollantaytambo est la seule ville du Pérou qui a conservé son plan inca avec des ruelles entièrement pavées. On y voit encore les rigoles originelles d’évacuation des eaux.

C’est notre dernière visite de la journée. Alex nous dépose à la gare. Nous avons passé une super journée. Nous avons des images plein la tête !

Nous allons à Aguas Calientes la ville au pied du Machu Picchu. Aucune route n’arrive dans cette ville. On ne peut y accéder qu’avec le train ou bien . . . à pied, en suivant le Chemin de l’Inca (on peut faire un treck de 2 à 4 jours). Pour les touristes, deux compagnies desservent la ville et il parait que cette ligne est l’une des plus chères au monde au km. Les trains locaux sont réservés aux habitants qui vivent le long de la ligne.

C’est dans un train cahotant de la compagnie Incarail que nous allons passer 1h40 en suivant le cours d’un torrent bouillonnant, entre de très hautes montagnes.

Nous arrivons à la nuit dans la ville d’Aguas Calientes qui doit son nom à ses sources d’eaux chaudes. Nous sommes redescendus à 2 000 m d’altitude. Ici, il n’y a pas de voitures. Il n’y a qu’une route qui a été construite par le gouvernement pour accéder au site du Machu Picchu en petit bus.

Demain, lever à l’aube !

Aguas Calientes, mardi 10 avril 2012

A 7h, nous grimpons dans le bus qui va nous emmener, 400 m plus haut, à l’entrée du site du Machu Picchu. Le ciel est très couvert. Plus on monte, plus nous rentrons dans les nuages. Nous qui espérions profiter du soleil levant sur les célèbres ruines ! Lorsque nous descendons du bus, il commence à pleuvoir. Nous sommes complètement dépités !!! Il pleut de plus en plus fort et nous attendons à l’abri avant de passer l’entrée.

Mais un péruvien va nous remonter le moral en nous disant : dans une heure, il y aura du soleil. ET IL AURA RAISON ! ! !

La pluie a cessé, les nuages se dispersent un peu. Nous suivons le chemin qui monte vers un premier promontoire et là, ce site que l’on a vu sur tous les murs des restos, boutiques et hôtels de Cuzco, se révèle à nos propres yeux. C’est MAGIQUE ! Les nuages vont et viennent devant le Wayna Picchu, l’espèce de pain de sucre qui est à l’arrière. Le soleil éclaire par intermittence. Les couleurs changent sans cesse. C’est vraiment beau !!!

Nous montons très haut pour voir le site en entier.



   


   


   


Encore une incroyable réalisation humaine !

Cette cité perdue, découverte dans la jungle il y a 100 ans, garde tous ses mystères.

En effet, personne ne peut encore expliquer pourquoi elle a été désertée par ses habitants.

En tout cas, aujourd’hui, elle reste magnifiquement conservée sur une colline étroite avec ses terrasses sur les flancs abruptes qui descendent jusqu’à la rivière, entourée par des pics enneigés qui dépassent les 5 000m.


   


   


Nous allons rester 5 heures sur le site  à observer de différents points de vue puis à déambuler dans les ruines des édifices et des maisons. Il y a sans doute beaucoup de monde mais le site est tellement grand que ce n’est pas pesant et selon les endroits c’est même parfois très calme. On n’entend que les oiseaux !


   

   

Tout au long de la visite, en montant et descendant des centaines de marches en pierre, en observant les murs aux énormes pierres taillées, nous imaginons le travail qu’a dû représenter la construction d’une telle cité à l’époque. Ils étaient très forts ces Incas !!!

Nous quittons le Machu Picchu en réalisant la chance que nous avons d’avoir vu ce site, considéré comme un des monuments archéologiques et architecturaux les plus importants de la planète.

Nous avons pu tamponner notre passeport du cachet du Machu Picchu, crée à l’occasion du centenaire de sa découverte en 2011.


Nous reprenons le train à 14h30 puis un petit bus et à la nuit tombée, nous rejoignons notre chambre de l’hôtel El Marquez à Cuzco.

L’accueil y est toujours aussi agréable.

Après 20 jours au Pérou, nous nous sentons très bien dans ce pays.

Les gens sont très sympas, sincères et aiment communiquer. Nous mangeons très bien. Il y a beaucoup de musique dans la rue ou les restos. Le seul bémol est le froid qui est parfois rude à partir du coucher du soleil.

Notre projet était de passer une année en tongues. Le Pérou aura eu raison de nos orteils à l’air. Tant pis ! Il en vaut la peine !

Cuzco, mercredi 11 avril 2012

Ce matin, nous entendons de la musique, des bruits de pétards, des discours dans un micro, des applaudissements. Nous allons voir ce qu’il se passe ! Il y a énormément de monde tout autour de la Place d’Armes. C’est un défilé de groupes de danses folkloriques qui passent chacun à leur tour devant une tribune qui semble les juger. Nous comprenons que chaque quartier ou village des alentours de Cuzco présente son groupe et sa danse.

C’est extrêmement coloré ! ! !


   


   


Cette manifestation nous confirme à quel point les péruviens sont attachés à leur culture musicale et au folklore. C’est la fête !

   

Aujourd’hui, les belles tenues sont de sortie !


Cuzco, vendredi 13 avril 2012

Nous allons nous poser et nous reposer quelques jours à Cuzco. C’est vraiment une agréable ville et nous ne cessons de découvrir au fil de ses ruelles de belles bâtisses et leurs magnifiques cours intérieures.

   

Nous avons visité le Musée d’Art Contemporain et le Musée de l’Histoire Régionale, situés tous deux également dans de très belles demeures.

L’histoire de Cuzco est très riche car elle était la capitale inca et douze chefs incas s’y sont succédés, construisant la ville au fil des siècles. Lorsque le conquistador Pizarro s’empara de Cuzco il la qualifia de « ville la plus belle des Indes ». Cela n’a pas empêché les espagnols de la piller et d’exécuter le dernier grand Inca sur la Place d’Armes, avec des méthodes très explicites si l’on en croit les tableaux du musée !

La ville est toujours très animée et aujourd’hui, il y a un marché de produits bios sur la Place San Francisco et un petit marché artisanal sur une autre placette. Des sonos passent de la musique andine en fond. C’est sympa.

   

Les dames produisent les tissus et autres bonnets en direct, avec musique andine en fond.

   

Cuzco, samedi 14 avril 2012

Pour trouver à manger, il faut aller, entre autre, au grand marché couvert San Pedro. On y trouve, comme sur les marchés d’Asie, tous les aliments regroupés par secteur. Nous trouvons ce marché très propre et les odeurs sont bien moins prégnantes qu’en Asie. Il faut dire que les températures ne sont pas les mêmes !


   



Les fruits, avec de belles fraises, et les pains

   

Les céréales et pommes de terre déshydratées (blanches) et les variétés de maïs

   

Le marché se poursuit dans les petites rues autour de la grande halle. Ici on trouve quantité d’ « herbes », de racines et de légumes, mais aussi des œufs de cailles.


   

Cuzco, lundi 16 avril 2012

Décidément, Cuzco est une pause dans notre voyage. C’est la ville dans laquelle nous avons déjà passé le plus de nuits et dans laquelle nous souhaitons rester encore une bonne semaine.

Mais nous avons un doute sur la durée de notre visa qui est accordée parfois selon la volonté du douanier à l’arrivée et le tampon de notre passeport n’est pas très clair. Une petite visite dans les bureaux de l’immigration nous permet de savoir que nous avons bien obtenu 60 jours donc pas de problème nous dit-on, restez encore à Cuzco, c’est une si belle ville !!!

Nous voilà rassurés car si nous n’avions eu qu’un mois, nous aurions dû partir en fin de semaine.

Et ici, nous avons TV5 Monde, la chaîne francophone et les nombreux flashs d’actualités nous permettent d’une part de suivre les nouvelles du monde mais surtout celles de notre pays et nous aimerions ne pas être dimanche dans un transport quelconque ou dans un endroit « coupé du monde ». TV5 Monde annonce une grande journée élections présidentielles et si nous avons beaucoup apprécié d’être loin de la France pour ne pas subir les lourdeurs de la longue campagne électorale nous avons quand même très envie d’en vivre l’aboutissement en direct !

Sur TV5, depuis que nous sommes ici nous avons pu voir également quelques bons films en français (par exemple « La jupe » avec Adjani, «Le temps du silence »… ) et ça fait du bien.

Nous avons aussi décidé de suivre des cours d’espagnol cette semaine. Nous commençons normalement demain.

Le seul bémol de notre séjour, c’est que nous sommes encore bien enrhumés, que nous sortons bien emmitouflés le soir car il fait froid et que lorsque nous marchons nous avons encore parfois le souffle court.

Aujourd’hui, j’ai pris des risques !!!

J’ai franchi le pas d’un salon de coiffure pour me faire faire une teinture. L’accueil est très sympathique. Deux personnes me soulèvent les cheveux dans tous les sens et on me propose une teinte. C’est parti ! Le produit est posé. . . puis la dame enveloppe le tout avec un sac en plastique de supermarché. Là-dessus, elle ajoute un magnifique « turban » de papier journal et pour tenir le tout, un gros bonnet noir en simili-cuir. Autant dire que ça va bien chauffer là dessous… L’eau de rinçage est chauffée grâce à des bouilloires ! C’est folklo mais il fallait bien tout ça pour cacher tous mes cheveux blancs. Opération réussie ! Tout va bien, je me sens mieux !

Comme tous les soirs, petite promenade de santé entre les places de Cuzco et ce soir petit Pisco Sour sur un balcon donnant sur la Place d’Armes.

Cuzco, mardi 17 avril 2012

Ce qui est sympa ici, c’est que toute manifestation est prétexte à une ambiance très festive. Aujourd’hui, sur la place Regocijo, il y a une campagne d’information pour la vaccination. Et bien, il y a forcément un grand orchestre pour la musique, des ballons pour les enfants, des pâtisseries…

   

Notre hôtel est super bien placé, très près des trois places principales de Cuzco. Nous sommes entourés de plein de petits restos très sympas et c’est une grand boulot de choisir lequel aura notre faveur de la journée. Et cela, trois fois par jour car maintenant, nous nous accordons un goûter ! Il y a de très très bons desserts. Mais nous avons quand même deux favoris Celui qui a les assiettes les meilleures et les plus copieuses et qui a surtout d’excellentes pâtisseries ! C’est l’ « Antojitos » dans notre rue, la rue Marquez.

Mais nous aimons bien aussi le « Wayla », à deux portes de notre hôtel aussi, avec son bon « menu del dia », que l’on prend sur ses petits balcons pour profiter de l’animation de la rue en dessous. Depuis que nous sommes au Pérou, je me régale de soupes variées midi et soir. Marc, lui profite des énormes parts de viande.

   

Au hasard de nos promenades, nous sommes passés aujourd’hui devant une école dont la porte d’entrée était ouverte. D’ordinaire, les écoles sont bien fermées et parfois même gardées. Comme toujours, je suis tentée de voir et nous sommes à nouveau très bien accueillis par l’enseignante de la classe qui correspond au CE1. Les élèves sont très disciplinés. Ils vont dire tous en chœur : « Buenas tardes Signorita » en articulant bien chaque syllabe. Puis « matématica » lorsque je demande ce qu’ils font. C’est impressionnant ! ça change de la foire qu’avait suscitée notre visite en Inde, au Népal et au Laos. Certains feront quand même un peu les clowns au moment de la photo !


   

   

Nous sommes étonnés de voir à chaque sortie d’école (c’était vrai en Asie également) des marchands de « cochonneries » à manger. Dans cette école, il y a même un petit commerce à l’intérieur, au fond de la cour !

Ce sont les marchands de glaces qui ont beaucoup de succès. Il n’y a pourtant pas une chaleur torride ! C’est surprenant de voir tous les élèves passer dans la rue avec leur glace. Les mamans ne s’en privent pas non plus d’ailleurs !

Je me suis replongée récemment dans le futur professionnel car j’ai dû faire des vœux de postes pour la prochaine rentrée scolaire. Et oui, il faudra se remettre au travail ! Je serai fixée sur mon sort le 7 mai, au lendemain du 2ème tour des présidentielles où là pour le coup, nous serons fixé sur un autre sort !

Finalement, nous prenons nos premiers cours d’espagnol demain, de 10h à 12 h, dans une petite association de quartier. Je sens qu’on va bien s’amuser ! En attendant, nous mettons nos bonnets péruviens pour sortir ce soir !


Cuzco, vendredi 20 avril 2012

Pendant ces trois derniers jours, nous avons pris des cours d’espagnol. Nous n’étions que tous les deux dans le groupe des super débutants. Heureusement, notre prof, Maria-Térésa, bien sympa, parlait anglais et un peu français. C’était pratique lorsque nous étions vraiment coincés au niveau de la compréhension.

Maria-Térésa a environ notre âge. Nous avons commencé par le vocabulaire de base mais très rapidement les cours ont consisté à des échanges sur la vie au Pérou. C’était très intéressant. Je pense que nous avons progressé dans la compréhension de la langue car Maria-Térésa est très bavarde et nous donnait beaucoup de détails. C’était assez étonnant de constater que nous comprenions presque tout. Elle savait très bien passer par d’autres explications lorsque c’était nécessaire. Par contre, au niveau de notre pratique orale c’est encore bien difficile. C’est un méli-mélo d’espagnol, de français et de mots anglais dont il est difficile de se débarrasser !

Nous profitons encore de la vie quotidienne et des attraits de Cuzco avec un rythme cool.

Lundi, nous partons pour la Bolivie.

Cuzco, samedi 21 avril 2012

Feliz cumpleaños Marc !!!!!!!!!!!

Cuzco, lundi 23 avril 2012

Hier, nous avons encore arpenté les ruelles pentues de Cuzco, mais seulement dans le sens de la descente ! En effet, nous avons pris un taxi pour aller en haut de la colline du côté du quartier San Blas. Il y a une très belle vue sur la ville. Puis nous avons emprunté les rues pavées, longé les anciens murs incas, descendu toute une série d’escaliers pour rejoindre tout en bas la place d’Armes.

   

   

Mais que font les jeunes péruviens le dimanche après-midi ? Ils dansent, ils inventent des chorégraphies !!!

   

Aujourd’hui, nous passons notre dernière journée au Pérou. C’est hélas une journée pluvieuse alors après un dernier tour au marché, nous en profitons pour nous reposer avant de prendre un bus de nuit, ce soir à 22 h. C’est un bus qui va directement de Cuzco à La Paz, la capitale de la Bolivie. Il est prévu 12 h de route mais en matière de durée de trajet, notre expérience nous a montré qu’il valait toujours mieux prévoir plus que moins. C’est encore un bus confortable à sièges couchettes. A suivre . . .

Nous avons passé un super séjour dans ce pays.

Nous avons vu de très beaux paysages.

Nous avons rencontré des gens extrêmement sympathiques.

Nous comprenons qu’ils aiment tant leur Pachamama, leur Terre-Mère.

Alors nous adhérons complètement à la devise écrite sur la colline :

VIVA EL PERU !!!

   



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