Quelques vidéos
... |
Retour vers l'
Asie |
Afficher Australie sur une carte plus grande |
Comme nous, envolez-vous vers l'étape suivante: L'Amérique du Sud |
haut de page De Cairns à TownsVille De TownsVille à Hervey Bay De Hervey Bay à Nimbin De Coffs Harbour à Dural De Dural à Sydney Sydney haut de page De Cairns à TownsVille De TownsVille à Hervey Bay De Hervey Bay à Nimbin De Coffs Harbour à Dural De Dural à Sydney Sydney dernières nouvelles haut de page De Cairns à TownsVille De TownsVille à Hervey Bay De Hervey Bay à Nimbin De Coffs Harbour à Dural De Dural à Sydney Sydney dernières nouvelles haut de page De Cairns à TownsVille De TownsVille à Hervey Bay De Hervey Bay à Nimbin De Coffs Harbour à Dural De Dural à Sydney Sydney dernières nouvelles haut de page De Cairns à TownsVille De TownsVille à Hervey Bay De Hervey Bay à Nimbin De Coffs Harbour à Dural De Dural à Sydney Sydney dernières nouvelles haut de page De Cairns à TownsVille De TownsVille à Hervey Bay De Hervey Bay à Nimbin De Coffs Harbour à Dural De Dural à Sydney Sydney dernières nouvelles haut de page De Cairns à TownsVille De TownsVille à Hervey Bay De Hervey Bay à Nimbin De Coffs Harbour à Dural De Dural à Sydney Sydney dernières nouvelles haut de page De Cairns à TownsVille De TownsVille à Hervey Bay De Hervey Bay à Nimbin De Coffs Harbour à Dural De Dural à Sydney Sydney dernières nouvelles haut de page De Cairns à TownsVille De TownsVille à Hervey Bay De Hervey Bay à Nimbin De Coffs Harbour à Dural De Dural à Sydney Sydney dernières nouvelles haut de page De Cairns à TownsVille De TownsVille à Hervey Bay De Hervey Bay à Nimbin De Coffs Harbour à Dural De Dural à Sydney Sydney dernières nouvelles haut de page De Cairns à TownsVille De TownsVille à Hervey Bay De Hervey Bay à Nimbin De Coffs Harbour à Dural De Dural à Sydney Sydney dernières nouvellesdernières nouvelles haut de page De Cairns à TownsVille De TownsVille à Hervey Bay De Hervey Bay à Nimbin De Coffs Harbour à Dural De Dural à Sydney Sydney dernières nouvelles haut de page De Cairns à TownsVille De TownsVille à Hervey Bay De Hervey Bay à Nimbin De Coffs Harbour à Dural De Dural à Sydney Sydney dernières nouvelles haut de page De Cairns à TownsVille De TownsVille à Hervey Bay De Hervey Bay à Nimbin De Coffs Harbour à Dural De Dural à Sydney Sydney dernières nouvelles haut de page De Cairns à TownsVille De TownsVille à Hervey Bay De Hervey Bay à Nimbin De Coffs Harbour à Dural De Dural à Sydney Sydney dernières nouvelles haut de page De Cairns à TownsVille De TownsVille à Hervey Bay De Hervey Bay à Nimbin De Coffs Harbour à Dural De Dural à Sydney Sydney dernières nouvelles haut de page De Cairns à TownsVille De TownsVille à Hervey Bay De Hervey Bay à Nimbin De Coffs Harbour à Dural De Dural à Sydney Sydney dernières nouvelles haut de page De Cairns à TownsVille De TownsVille à Hervey Bay De Hervey Bay à Nimbin De Coffs Harbour à Dural De Dural à Sydney Sydney dernières nouvelles haut de page De Cairns à TownsVille De TownsVille à Hervey Bay De Hervey Bay à Nimbin De Coffs Harbour à Dural De Dural à Sydney Sydney dernières nouvelles haut de page De Cairns à TownsVille De TownsVille à Hervey Bay De Hervey Bay à Nimbin De Coffs Harbour à Dural De Dural à Sydney Sydney dernières nouvelles haut de page De Cairns à TownsVille De TownsVille à Hervey Bay De Hervey Bay à Nimbin De Coffs Harbour à Dural De Dural à Sydney Sydney dernières nouvelles haut de page De Cairns à TownsVille De TownsVille à Hervey Bay De Hervey Bay à Nimbin De Coffs Harbour à Dural De Dural à Sydney Sydney dernières nouvelles haut de page De Cairns à TownsVille De TownsVille à Hervey Bay De Hervey Bay à Nimbin De Coffs Harbour à Dural De Dural à Sydney Sydney dernières nouvelles haut de page De Cairns à TownsVille De TownsVille à Hervey Bay De Hervey Bay à Nimbin De Coffs Harbour à Dural De Dural à Sydney Sydney dernières nouvelles haut de page De Cairns à TownsVille De TownsVille à Hervey Bay De Hervey Bay à Nimbin De Coffs Harbour à Dural De Dural à Sydney Sydney dernières nouvelles haut de page De Cairns à TownsVille De TownsVille à Hervey Bay De Hervey Bay à Nimbin De Coffs Harbour à Dural De Dural à Sydney Sydney dernières nouvelles haut de page De Cairns à TownsVille De TownsVille à Hervey Bay De Hervey Bay à Nimbin De Coffs Harbour à Dural De Dural à Sydney Sydney |
L’AUSTRALIE . .
. le bout du monde ! Nous y sommes !!! L’Australie est la plus grande île du monde, 14 fois
la France
et pourtant seulement 22 millions d’habitants (3 au km2) qui vivent à
80 pour
cent à moins de 50 km des côtes. C’est dire si le centre du pays, immense, est presque désertique. C’est pourtant de
cette partie du pays, dont on garde le plus d’images à l’esprit :
les
Territoires du Nord, les terres rouges des aborigènes et le Bush des
pionniers
et cow-boys dont certaines fermes ont aujourd’hui la taille de la
Belgique ! Les aborigènes furent les premiers australiens avec
une des
cultures les plus anciennes du monde. Durant plusieurs siècles, ils ont
été
expulsés de leurs terres par les colons voir massacrés. Aujourd’hui,
ils
représentent le groupe socio-économique le plus défavorisé. Les
australiens
blancs sont historiquement originaires de Grande-Bretagne et d’Irlande.
Après
la seconde guerre mondiale, des communautés d’origine grecque et
italienne ont
vu le jour. Plus récemment, de nombreux asiatiques se sont installés en
Australie. Ici, l’été commence en décembre et l’hiver en juin
mais tous
les climats existent. Tropical à Cairns, méditerranéen à Perth,
désertique dans
l’intérieur du pays, tempéré à Sydney. Après deux petites heures de vol depuis Bali, nous
avons
foulé le sol australien sur le tarmac de l’aéroport de Darwin. Il était
3 h du
matin, et pourtant il faisait une chaleur intense et moite. Vers 9h après trois heures d’escale à Darwin et à
nouveau
deux heures de vol, nous arrivions dans la petite ville tropicale de
Cairns
sous un soleil radieux et une température de 33° ! De la petite navette qui nous emmène de l’aéroport à
la
ville et qui dépose chaque passager devant l’hôtel qu’il a choisi, nous
voyons
des routes larges, très dégagées et peu fréquentées (peut-être parce
que c’est
dimanche). Quel calme comparé aux villes asiatiques ! Les maisons individuelles sont souvent surélevées,
sur de
petits pilotis, peut-être à cause des inondations que peuvent produire
les
grosses pluies de la saison humide dans laquelle nous sommes d’ailleurs. Nous avons choisi un hôtel qui se situe juste en
face du
front de mer. A cet endroit de la ville, il n’y a pas de plage,
alors la
municipalité a fait construire une piscine publique gratuite en forme de lagon. Il y a plein de pelouse autour et de grands et beaux arbres où les gens
viennent pique-niquer ou se faire bronzer. Il y a des barbecues à
disposition (le
gaz est même fourni !) avec des tables autour. Le barbecue est
apparemment
une véritable institution en Australie. Il y a des poubelles partout,
certaines
même pour le tri des déchets.
Le centre-ville n’a pas l’air très étendu.
L’ambiance est
très sympa et décontractée. C’est dimanche et de nombreux commerces sont fermés.
Ce
n’est pas le cas des bars et restaurants. Nous avons pris notre premier
repas
et il a fait mal à notre porte-monnaie. Nous ne sommes plus en Asie et
la
salade grecque que nous avons mangée à Bali avant de partir coûte ici
presque 8
fois plus cher ! Il va falloir s’adapter. Mais apparemment, on va pouvoir manger de bonnes
choses et
il y a du pain. Nous sommes très heureux de pouvoir enfin nous laver
les
dents avec l’eau du robinet. Cela faisait 6 mois qu’on utilisait
systématiquement de l’eau en bouteille. Cependant, pas de regrets, cela
a sans
doute participé à notre très bonne santé générale depuis le début de
notre
périple. Ce soir, Marc rêve de manger un bon morceau de bœuf
(ça fait
une éternité). Je pense qu’il va pouvoir se régaler ! Quelques heures plus tard . . . Marc a choisi un « œil de filet » de bœuf
de 300g,
saignant bien sûr qu’il a mangé avec délectation. Pour ma part, j’ai
mangé un succulent
filet de barramundi, poisson d’eau douce, très réputé, que l’on trouve
dans
cette région. Un vrai régal !!! Cairns, lundi 13
février 33° annoncé aujourd’hui mais un ressenti de 40 dès
qu’on
passe au soleil !!! Une bien belle journée à arpenter très
tranquillement le
centre-ville de Cairns, avec de fréquents passages à l’hôtel pour
profiter de
la clim et boire ! Au fil des rues, des images nous rappellent que nous
ne
sommes pas en France. Même les policiers
sont en tenue d’été . . . ils sont en short ! Il y a de belles tavernes avec décors
typiques. Nous avons croisé notre premier kangourou, en
espérant que
le suivant sera plus vif ! Nous avons visité une magnifique galerie d’art
aborigène.
Nous aurions bien ramené un tableau qui aurait été du plus bel effet
dans notre
salon. Mais bon . . . 16 500$ ! Dommage ! Même pas le
droit de
le prendre en photo. Cet art, vieux de 50000 ans, est reconnu depuis une
dizaine
d’années et remporte un grand succès à travers le monde. C’est vrai que
c’est
très original et visuel.
En fin d’après-midi, nous sommes allés nous baigner
dans la
piscine lagon. Une vraie baignoire ! C’est super agréable et c’est
un lieu
vraiment très convivial. Sur les pelouses alentour, les gens font du sport en
groupe. Les australiens sont très ouverts et nous nous
sentons très
bien ici ! Demain, nous allons passer la journée sur la Grande
Barrière
de Corail. Ce sera l’une des plus belles excursions de ce séjour en
Australie.
Nous espérons avoir aussi beau temps qu’aujourd’hui. Cairns, mardi 14
février C’est incroyable comme la nature peut être
BELLE !!! Je ne sais pas comment je peux vous faire entrevoir
la
beauté de ce que nous avons vu aujourd’hui. C’était saisissant, fascinant, époustouflant,
magnifique . .
. Nous étions soufflés, émerveillés, enchantés . . . Nous sommes désolés de vous dire ça, Chloé et Lola,
mais
Padangbai, en comparaison, c’était un tout petit petit aquarium ! La Grande Barrière de Corail, c’est le joyau de
l’Australie.
C’est le seul organisme vivant visible de l’espace. Des milliers
d’îles,
lagons, récifs coralliens s’étalent sur 2000km le long de la côte
nord-est.
Elle est classée au patrimoine de l’humanité. Selon un biologiste de renom, « il y a
davantage
d’espèces animales et végétales dans un mètre cube de la Grande
Barrière, que
dans n’importe quel autre type d’environnement. Certains récifs ont une
plus
grande variété de poissons que dans tout l’Océan Indien ». Nous avions pris une excursion qui
nous a emmenés sur un récif, après 1h30 de
bateau sur l’Océan Pacifique. Nous avons rejoint une plate-forme en
bordure du
récif. On distingue les récifs à la différence de couleur,
surtout
quand ils affleurent à la surface de l’eau.
Les images de la Barrière vue du ciel sont
exceptionnelles
bien sûr. Un survol en hélicoptère était proposé en option à cette
excursion.
Inutile de vous dire que le tarif était prohibitif. Sur la plate-forme, il y avait tous les équipements,
un
accès très facile dans l’eau, des transats pour se reposer et le repas
de midi
était prévu. Le tout, dans une très bonne ambiance. Nous sommes restés 5 h sur le site, avec snorkeling
à
volonté (masque, tuba, palme), entrecoupé d’une sortie vers d’autres
récifs
alentour dans un bateau à fond en verre pour voir d’autres coraux, les
plus
gros coquillages du monde et éventuellement des requins. Mais ces
derniers se
sont cachés aujourd’hui. Nous avons fait une deuxième sortie en eaux plus
profondes
cette fois, dans un bateau semi submersible. A travers des parois de
verre,
nous avons vu de plus gros poissons comme des barracudas mais surtout .
. . des
tortues. Nous en avons vu plusieurs qui nageaient tranquillement.
Magique ! Et puis, nous avons passé des heures dans l’eau, à
regarder
ces immenses jardins de coraux peuplés d’étoiles de mer et de poissons
tous
plus beaux les uns que les autres. Juste deux photos avant de vous faire un diaporama::
Nous avons eu un temps exceptionnel pour la saison
des
pluies. Nous avons rajouté un coup de soleil dans le dos. Il parait que
la
visibilité était optimale et que, en bordure de récif, là où commencent
les
eaux profondes, nous avions une visibilité de 20 m ! Depuis le début de notre voyage, nous avons vu tant
de
belles choses. Nous avons beaucoup de chance et en avons conscience
chaque
jour. Cairns, mercredi 15
février Au réveil, nous avions quelques courbatures car
hier, malgré
les palmes qui aident beaucoup, nous avons beaucoup nagé. Nous avions
aussi à
nouveau, un beau coup de soleil dans le dos. Mais nous avions surtout,
toutes
les images des magnifiques fonds sous-marins dans notre mémoire. Ce matin, nous avons récupéré notre campervan. Nous
remercions encore les participants à notre sondage et donc, au lieu du
« Spaceship » orange, nous avons une version verte et
violette qui
s’appelle « Jucy Crib ».
Et nous voilà partis ! C’est très sympa pour rouler. Ça le deviendra
peut-être
moins lorsqu’il faudra s’installer en mode couchette car c’est quand
même pas
grand ! Attention, nouveaux panneaux !
Nous sommes allés à Kuranda, village situé à une
trentaine
de km de Cairns, à l’intérieur des terres, au cœur de ce que les
australiens
appellent la forêt pluvieuse (rainforest). Ici la végétation est
impressionnante. Il y a des arbres, des plantes, des fougères immenses.
Nous
avons fait un tour dans la forêt en suivant une très confortable
passerelle en
lattes de bois qui permettrait même à une personne en fauteuil roulant
de faire
ce circuit de 1,6 km jusqu’à une gorge profonde et des cascades. C’est tout à fait l’extrême
contraire de chez vous. En cette saison, la cascade devrait recouvrir toute
la
largeur de la façade rocheuse. Nous avons visité le village avec son marché
artisanal. Les vêtements et . . . sous-vêtements en peau de
kangourous ! tout à fait ce qu'il vous faudrait pour supporter
votre hiver glaciale. N'hésitez pas à nous les commander ... Les traditionnels boomerangs : Les « didjeridus », de
très longs instruments à vent traditionnels
des aborigènes, en bois très finement décorés : Puis nous sommes retournés sur la côte et sommes
partis vers
le nord jusqu’à Port Douglas, en suivant une très belle route sinueuse,
la
forêt à notre gauche et l’Océan Pacifique à notre droite. Parfois la
forêt
descendait jusque dans la mer et formait des mangroves. Tout au long de
la
route, il y avait plusieurs belvédères. Enfin, nous nous sommes installés à la tombée de la
nuit,
dans notre premier camping, en pleine campagne, dans le village de
Mossman à la
lisière du grand parc national Daintree. Il fait chaud, très chaud. A demain pour le récit de
notre
première nuit qui promet d’être folklo !!! Mossman,
jeudi 16 février Effectivement, la nuit a été terrible. A 10h du
soir, il
faisait chaud, si chaud que pour dormir nous avions tout ouvert, les
vitres, la
fenêtre de toit et même la grande porte latérale. Tant pis pour les
éventuels
insectes. Mais même comme ça, il n’y avait pas du tout d’air. Les
feuilles des
arbres étaient totalement immobiles. Et puis, tout à coup, vers minuit,
il
s’est mis à pleuvoir. Il a fallu tout fermer et là c’était pire,
chaleur
intense et bruit de la pluie sur la carrosserie. On a passé la nuit à
ouvrir et
fermer la porte latérale au gré des averses. Positivons un peu :
le lit
est assez confortable !!! Ce matin, à nouveau beau temps. Et nous reprenons la
route.
Ici, au pied des montagnes recouvertes par la forêt tropicale
s’étendent des
immenses champs de canne à sucre. Nous avons choisi un itinéraire qui retourne vers le
sud en
passant par l’arrière- pays, vers les hauts
plateaux d’Atherton (Atherton Tableland)
qui sont à 700m d’altitude. On pourra peut-être mieux dormir ! La forêt tropicale alterne avec des paysages
vallonnés très
verts, des grands champs, des vaches, des lacs volcaniques. Ce ne sont
pas des
paysages que l’on s’attendait à voir en Australie. Nous nous installons dans un camping. Les campings
sont très
bien équipés. En général, il y a une cuisine ouverte avec frigo,
bouilloire,
micro-onde, four, plaques électriques et barbecue à disposition. Hier, pour la première fois dans notre
voyage, nous sommes allés dans un supermarché avec un caddie pour faire
de
« vraies courses ». En Australie, nous ne pouvons pas manger
au resto
tous les jours. C’est financièrement impossible. Le coût de la vie
semble
identique à celui de la France en ce qui concerne la nourriture. Il y a
un
frigo dans le campervan et désormais nous allons prévoir nos repas. Dans l’après-midi, nous avons fait une balade
jusqu’au
village de Yungaburra, en bordure du lac Tinadoo. Les villages sont très propres, très soignés au
niveau des
espaces verts et les commerces sont dans de petites maisons typiques.
Il y a toujours le traditionnel pub. Ici, on voit des arbres majestueux.
Sur la route du lac, un arc-en-ciel entier . . .
c’est rare
de voir ça.
Sur la route du retour, nous nous sommes arrêtés
dans la
forêt tropicale pour voir un arbre très particulier : le Curtain
Fig Tree
qui a des racines extérieures longues de plus de 15m. Ici, ce soir, il fait frais. Nous allons bien
dormir ! Atherton,
vendredi 17 février Les nuits se suivent et ne se ressemblent pas.
Heureusement ! Nous avons très bien dormi. Il faisait frais et nous
avons
même eu besoin de nous couvrir. En plus, c’était extrêmement silencieux
jusqu’au lever du jour. Là, les oiseaux se sont fait entendre. Il y en a énormément et certains ont des cris qui
nous sont
totalement inconnus. Il y a, entre autres, des sortes de perroquets
vert jaune
bleu au bec rouge. Nous avons continué notre itinéraire sur les hauts
plateaux. Dans des villages, nous avons croisé les australiens
typiques de notre mémoire, longue barbe rousse et chapeau de cow-boy
(des vrais
look à la « ZZ Top » pour ceux qui s’en souviennent ! ) Par endroit, il y a ces paysages vallonnés qui
pourrait
ressembler à l‘Auvergne avec en plus au milieu des champs, des arbres
gigantesques, certains en hauteur, certains en largeur. C’est vraiment
une
belle campagne. Ce n’est pas étonnant si le bœuf est bon car les bêtes
sont
dans des prairies immenses et mangent de la bonne herbe verte toute la
journée. Et puis plus loin, il y a quelques km de forêt
tropicale où
des panneaux annoncent les animaux qui y vivent et qui sont
susceptibles de
traverser la route, comme cette zone où vit un marsupial
particulier : le
« kangourou d’arbre ». Nous avons fait un circuit pédestre
pour
tenter de l’apercevoir. Sans succès. Pas de chance avec les animaux sauvages. Nous avons
vu
plusieurs kangourous, mais écrasés sur la route ! Il nous tarde
d’en voir
un, en chair et en os, et au mieux de sa forme, gambadant dans la
nature mais
surtout pas devant nos roues !!! Les australiens sont très soucieux de la protection
de leur
environnement et de la faune. D’ailleurs, ils le mettent très bien en
valeur au
niveau de l’information et de la signalisation, et en facilite l’accès.
Dès qu’il
y a quelque chose à voir (une cascade, le lieu de vie d’un animal, un
point de
vue…), il y a un accès pédestre aménagé, en bois ou en goudron. Et il y
a
toujours à proximité des toilettes toujours super propres avec papier à
disposition, évier, savon. Au fur et à mesure de notre avancée, les paysages
ont
changé. Il y a d’abord eu des plantations de thé. On pouvait acheter un
paquet
de thé, enfin plutôt de se servir parce qu’il n’y a personne, et de
mettre 4
dollars dans la boîte. Ça s’appelle la
confiance ! En retournant vers la côte, il y a eu à nouveau des
champs
de canne à sucre à perte de vue puis des champs de bananiers. Plus loin, nous sommes rentrés dans une zone
d’habitat du
casoar, sorte de gigantesque dindon à cou bleu de 1,80m, coiffé d’une
crête
osseuse. Ici protection de l’animal oblige, il y avait des
signalisations très
explicites. Enfin, nous avons regagné la côte et nous nous
sommes
installés dans un petit camping au bord de la superbe plage de sable
blanc de
Mission Beach. 22h, alors que je terminais d’écrire ce carnet
assise dans
mon fauteuil de camping, Marc m’a dit doucement :
« Attention, il y a
un serpent à côté de ton pied ! » Sans crier (j’aurais pu,
vous me
connaissez !!!) j’ai relevé mes jambes. Effectivement
c’était un serpent long et fin qui s’était
immobilisé.
Marc l’a touché avec un bâton et il s’est faufilé sous la voiture. Nous
étions
dans des herbes un peu hautes. Il va falloir être très prudent d’une
part cette
nuit pour aller aux toilettes et dorénavant partout dans ce pays qui
regorge
d’animaux plus ou moins dangereux. Il y a je ne sais combien de sortes
de
serpents et d’araignées, les insectes ou autres lézards… Bon, pas d’affolement non plus. C’est l’heure d’aller dormir. Il fait chaud mais il
y a de
l’air qui vient de la mer. De notre couchette, nous voyons le sable,
les
palmiers et les petites vagues car cet endroit de la plage est éclairé
par un
projecteur. Mission
Beach, samedi 18 février A 6h25, nous avons vu le lever du soleil sur la mer
par le
pare-brise avant, juste en relevant la tête dans le lit. Puis nous nous
sommes
rendormis. Avec nos 9h de décalage avec la France, nous nous
réveillons
sans doute lorsque vous allez vous coucher, ou presque ! C’est sympa de déjeuner en voyant la mer. Ici, la mer est belle, la plage est magnifique, mais
malheureusement
on ne peut pas se baigner et c’est ainsi sur une majeure partie de la
côte.
L’attaque de requin n’est pas un mythe, sans compter le crocodile des
mers
mangeur d’homme (ce n’est pas une blague) et 2 sortes de méduses dont
les
piqûres peuvent être mortelles, qui sévissent à cette saison sur les
côtes. La baignade est recommandée sur l’ensemble des côtes
australiennes dans des endroits particulièrement surveillés par des
« Life
Savers » (sauveurs de vie !), sinon c’est à nos risques et
périls. Les
zones surveillées sont limitées par des flotteurs et des filets
anti-méduses
ont été installés. Même en pleine mer, lorsque nous avons plongé sur la
Grande
Barrière, la zone était limitée et deux personnes surveillaient
continuellement
les alentours. C’est pour cela que plusieurs villes, ont construit
des
installations aquatiques en front de mer, libres d’accès jusqu’à 22h.
La mer,
c’est le paysage en arrière-plan et souvent il y a vue sur des îles.
C’est très
sympa et cela donne aux habitants une qualité de vie incroyable. Nous sommes arrivés dans
la ville de Townsville et comme à Cairns, l’esplanade
est géniale.
C’est très convivial avec les aires de barbecue, les pelouses, les jeux
aquatiques.
Nous avons roulé environ 300km aujourd’hui à travers
des
paysages un peu monotone d’immenses champs de canne à sucre alternant
avec des
forêts d’eucalyptus dans lesquelles on voyait par endroits plein de
termitières. Puis nous sommes arrivés en bord de mer et nous nous
sommes
installés dans un camping bien sympa. Il y a beaucoup d’oiseaux dont le
fameux
perroquet dont je vous ai déjà parlé qui est en fait un loriquet
arc-en-ciel. Townsville, dimanche
19 février Nous avons passé une nuit
terrible !!!!!!!!!!!!!!!! Hier soir, au moment du coucher, nous avons subi une
attaque
de moustiques !!!!!!!!!!!!!!!!! Vive le camping ! Comme toutes les nuits à cause de la chaleur, nous
avions
laissé la fenêtre de toit et la porte latérale ouvertes. Jusqu’à
présent, nous
n’avions jamais eu d’insectes et là, nous les avons entendus arriver et
tourner
autour de nous. Nous avons mis du produit mais rien n’a pu les
éloigner et
on s’est littéralement fait bouffer en moins de deux !!! Nous
avons dû
nous résoudre à nous enfermer et là nous nous sommes vengés sur tous
ceux qui
restaient encore dans l’habitacle. Nous les avons écrabouillés avec
bonheur et
une certaine facilité car ils étaient tous bien repus, plein de notre
sang et
n’étaient plus très vifs. Bien maigre
consolation. Ensuite il a fallu supporter la chaleur. Très très
mauvaise nuit. Alors, à la première heure, comme nous voulions
encore
rester dans cette ville, nous avons cherché une chambre en ville et
avons
trouvé un charmant petit motel juste en face de la mer, en plein
centre. Comme ça fait du bien le confort !!! Nous sommes allés faire le marché du dimanche matin.
Il y
avait des producteurs de fruits ou légumes. Nous avons acheté des
ananas que
nous avons goûtés depuis : un délice. Après une bonne sieste, nous avons fait une balade
dans
« le centre historique » qui ne date que de la fin du XIXème
(L’Australie
a une histoire très récente) Il y a plusieurs bâtiments typiques, surtout des
hôtels-pubs
qui ont une architecture particulière qui fait un peu penser à la
Nouvelle-Orléans.
Airlie Beach,
lundi
20 février Super nuit dans une chambre bien confortable ! De la baie vitrée nous voyons « Magnetic
Island »,
qui a été nommée ainsi par le fameux capitaine Cook (celui qui
découvrit le pays
par la côte est en 1770), parce qu’à l’approche de cette île, tous ses
instruments se déréglèrent Toutes ces îles près de la côte, sont parait-il
superbes
mais nous nous réservons pour les plus paradisiaques de toutes. C’est
notre
prochaine étape. Nous partons pour 270km, plein sud vers la petite
ville de
Airlie Beach d’où partent toutes les excursions vers les idylliques
îles
Whitsundays. La grande nouvelle de la journée est qu’après s’être
apitoyés sur plusieurs cadavres de kangourous rencontrés sur la route,
nous
avons enfin vu nos premiers spécimens vivants. Je les ai aperçus, côté
passager. Nous avons aussitôt fait demi-tour et ils étaient à la même
place,
stoïques. Nous les avons regardés tout contents et eux nous fixaient
aussi,
immobiles d’un air de dire : mais qu’est-ce qu’ils veulent, ces
deux-là !
Pour les deux nuits à venir, nous avons trouvé un
petit
studio dans la nature près de la ville. Très, très sympa. Ici, on peut voir de très beaux oiseaux peu
craintifs. Ceux-là ont le dessous des ailes rouge. Celui-ci se régale de noix de coco. Lorsque celui-ci crie, on dirait qu’il est mort de
rire. Nous avons réservé une excursion sur les îles
Whitsunday.
Nous partons demain matin sur un catamaran à voile. Airlie Beach,
mardi 21
février Nous sommes partis à 8 h, à bord du très beau
catamaran violet « Camira » pour
une
croisière à travers l’archipel des Whitsundays, composé de 74 îles. Le « Camira » au mouillage près de la
plage de
Whithaven.
Sur le bateau, nous avons rencontré Nico et Solen,
un jeune
couple de strasbourgeois qui terminaient, eux, un périple de 3 mois.
C’était
agréable de pouvoir échanger en français. La mer était très calme et le ciel un peu couvert au
départ
mais dès que le soleil apparaissait, l’eau devenait turquoise. C'était encore plus sympa lorsqu'ils ont hissé les
voiles. Nous avons fait un premier arrêt sur la plage de
sable blanc
de Whitehaven.
Mais aujourd’hui, pour aller dans l’eau, il fallait enfiler des combinaisons noires
anti-méduses et ça c’était bien dommage. Par contre, c’était drôle de
voir tous
les passagers du bateau dans cet accoutrement se baigner et jouer dans
l’eau. Le sable était si incroyablement blanc que je
voulais en
ramener en souvenir et j’avais rempli une petite bouteille d’eau que je
regardais avec émerveillement avant de
regagner le bateau. C’est alors qu’un gars de l’équipage est venu vers
moi et
m’a dit que c’était totalement illégal de sortir quoi que ce soit des
parcs
nationaux et que je risquais une amende de 200 dollars à la douane. Et
nous
savons que les douaniers australiens ne plaisantent pas ! Alors,
il a pris
ma petite bouteille et l’a vidée. Tant pis, vous ne pourrez pas voir le
sable
blanc de Whithaven ! Les australiens sont extrêmement respectueux de
toutes les
règles mais c’est sans doute pour cela qu’ils peuvent disposer de
nombreux
équipements gratuits qui ne semblent pas du tout être dégradés. Pendant que nous barbotions dans l’eau cristalline,
l’équipage préparait le repas de midi dont le traditionnel barbecue
qu’ils appellent
Barbie ! Pendant que nous mangions, nous avons repris la mer avec
les
voiles hissées. Nous longions les îles, passions entre. Puis nous
nous
sommes arrêtés pour plonger, à nouveau revêtu de la très seyante
combinaison,
moulante à souhait ce qui n’était pas pour avantager tout le
monde ! La Grande Barrière de Corail est à 1h30 de bateau,
au-delà
des îles Whitsundays. Pourtant nous avons vu un très beau site de
coraux. Par
contre, il n’y avait pas autant de poissons et la visibilité était bien
moins
bonne que lors de notre journée sur la barrière. Nous sommes retournés sur le bateau et en fin de
journée
nous cherchions l’ombre. Car malgré la brise maritime, il tape vraiment
ce
soleil australien. A nouveau un coup de soleil … sur les joues cette
fois ! Nous sommes rentrés crevés mais pas lassés de l’eau
car
avant de retourner vers notre motel, nous sommes allés nous tremper
dans le
magnifique lagon artificiel d’Airlie Beach, une vraie baignoire. Et ici
au
moins, pas besoin de combinaison !
Rockhampton,
mercredi 22 février Aujourd’hui, nous repartons vers le sud pour une
longue
étape de 500km sur une route très droite et monotone où les forêts
alternent
avec d’immenses prairies. On voit beaucoup de vaches et de chevaux mais
peu
d’hommes. Il n’y a pas d’habitat ou presque pendant des centaines de km. On voit quelques Jucy et là, nous avons l’impression
de
faire partie d’un grand club car on se fait des grands signes quand on
se
croise. Il faut dire que la voiture
verte et violette se repère de loin ! Dès que nous nous arrêtons pour faire une pause, il
fait
très très chaud. Ici le soleil brûle. L’Australie qui se trouve à proximité de
l’Antarctique,
subit directement les conséquences du gigantesque trou de la couche
d’ozone
situé au-dessus du Pôle Sud. Les rayons du soleil sont beaucoup plus
agressifs
et dangereux qu’ailleurs. A plusieurs reprises depuis notre arrivée
nous avons
vu des panneaux d’information et de prévention. Nous arrivons assez tard dans la ville de
Rockhampton, la
capitale du bœuf ! Des statues de taureaux grandeur nature
accueillent les
visiteurs à l’entrée de la ville. Les enseignes des boutiques et des
restos
portent des enseignes aux sigles de cow-boy. Cela fait penser à
certaines
régions des Etats-Unis mais c’est une sensation que nous avons souvent
depuis
notre arrivée dans ce pays. Nous trouvons une chambre modeste dans un petit
hôtel tenu
par un australien très accueillant qui nous ouvre sa cuisine pour que
nous
puissions prendre notre repas du soir. Car malheureusement, les
pub-restos ne
servent plus de repas après 9h en semaine. Par contre, aucun problème
si on
veut une ou plusieurs bières ou rhums ! Rockhampton,
jeudi 23
février Ce matin, au petit déjeuner, nous discutons avec
Tony, le
propriétaire de l’Hôtel. Il nous parle des gigantesques inondations qui
ont
touché l’état du Queensland l’année dernière et qui ont duré plus de
trois
semaines. Il nous explique qu’une équipe de télévision française était
venue
tourner un reportage sur son hôtel car ce lieu était devenu le centre
d’information pour tout le quartier. Il nous montre un grand livre de
photos
sur ces événements dans la région, où l’on voit la hauteur de l’eau
devant
l’hôtel. Toutes les photos du livre sont impressionnantes. Le Fitzroy Hotel était devenu le Fitzroy
Float-el !
Nous partons pour la visite du jardin botanique.
C’est vrai
que la végétation est magnifique mais nous sommes surtout venu ici
parce qu’il
y a un petit parc animalier dans le jardin avec des koalas. Nous voilà
devant
le coin des koalas. On nous annonce deux sympathiques frimousses et
nous
scrutons la végétation pendant plusieurs minutes. Pas de koalas. Nous
n’avions
pas pensé à lever les yeux et regarder le haut des arbres. Ils ont là,
tous les
deux, qui dorment dans une position complètement improbable. C’est
vraiment
mignon !
Nous voyons quelques kangourous, des casoars et une
quantité
d’oiseaux. Un gardien du parc nous fait une imitation du casoar. Ils
sont
drôles ces australiens, toujours enjoués !
Plus loin, sur l’aire de pique-nique, nous avons eu
la
visite de jolis petits perroquets.
Nous avons terminé par un tour du jardin botanique.
Les
arbres sont vraiment beaux tels ce gigantesque Banyan Fig :
Nous ne pouvions pas quitter Rockhampton sans aller
manger
du bœuf. Alors nous sommes allés dans le lieu le plus typique de la
ville, le
Great Western Hotel. Bâti en 1862, c’est un des plus vieux pub du
l’état du
Quennsland. Mais le Great Western Hotel n’est pas seulement un
restaurant. A l’arrière du bâtiment, il y a une grande arène où ont
lieu des
rodéos tous les vendredis. Nous pouvons suivre des films de ces rodéos sur deux
grandes
télés dans la salle de resto. Sur les murs, il y a plein de photos
d’hier et d’aujourd’hui.
Les cow-boy chevauchent de sacrés bêtes.
Nous avons goûté le plat traditionnel, le
« country
beef in cheese gormet pie ». C’est une sorte de ragout de bœuf en
croute
servi avec des frites ou de la purée. Il y avait une bonne portion, de
quoi
nourrir un travailleur australien et quand on voit la taille et la
carrure de
la plupart des hommes ici, on peut dire qu’on était repus ! C’est donc le ventre bien plein que nous avons pris
la route
pour une étape de 270 km à l’intérieur des terres. Cette route qui traverse l’Outback est parcourue par
des
« road train », des camions gigantesques qui ont parfois
plusieurs
remorques. La longueur maximale peut être de 53 m ! Heureusement
que des
portions de route infiniment droites permettent de les doubler mais
c’est très
impressionnant.
Et la route défile. Les paysages s’étendent, de plus
en plus
étendus, de plus en plus désertiques. On voit très très loin. C’est
surprenant.
Nous arrivons à la nuit tombée dans la ville
d’Emerald. Nous
nous installons dans un camping bien confortable. Nous sommes crevés. Les distances entre les villes
sont très
importantes. Entre les deux, c’est la nature. Emerald,
vendredi
24 février
La ville d’Emerald, comme Rockhampton d’ailleurs,
est située
sur le tropique du Capricorne. Nous sommes venus jusqu’à Emerald pour rentrer plus
profondément dans les terres, mais ici nous ne sommes qu’aux portes de
l’Outback. Il faudrait faire encore des centaines de km pour être au
cœur du
désert australien. La région avant Emerald est connue pour son énorme
gisement
de charbon dont on remplit des trains d’une longueur surprenante. Nous
avons
croisé un train à l’arrêt sur une voie qui longeait notre route et
avons vu à
notre compteur que le train faisait plus d’un km de long. Plus loin c’est la région des champs de coton qui
s’étendent
à l’infini dans une terre noire et très grasse (nos tongues en ont fait
les
frais). On dirait une mer brune et blanche. La cueillette va commencer
en mars.
Nous n’imaginions pas trouver du coton en Australie.
Plus on
avance dans notre séjour et plus on se rend compte qu’ici on trouve
tout ! Et puis un peu plus loin, à une quarantaine km
d’Emerald
commence la région des « gem-fields ». A cet endroit la terre
cache un
trésor de pierres précieuses, de saphirs et d’émeraudes. Les gem-fields
produisent 70 pour cent des saphirs du monde. Nous sommes allés loin
des
grandes exploitations, dans deux petits villages, Sapphire et Rubyvale
où des
particuliers se sont installés il y a une cinquantaine d’année en
espérant
faire fortune. En l’espace de quelques km, on se retrouve dans une
autre
époque, dans un paysage rempli des terrils des petites mines
individuelles. Des
engins tout rouillés trainent partout. Vu l’état de certains
campements, la
fortune a été très hypothétique !
Certains particuliers font visiter leurs mines mais
actuellement,
en saison des pluies, de nombreux lieux sont fermés. On peut aussi
acheter un
seau de minerai et s’installer dehors pour laver le gravier en espérant
trouver
une grosse pierre. Nous
avons vu un couple très concentré sur la
tâche. Ils avaient déjà sélectionné quelques petites pierres qu’il
fallait
regarder dans le soleil pour voir la transparence.
Il y en a des cailloux à scruter dans un seau bien
plein ! Alors nous avons renoncé à la fortune pour reprendre
la
route. Notre destination suivante devait être les grandes
gorges du
parc national de Carnavon pas très loin d’ici vers le sud. Mais nous
apprenons
que la route est coupée car il y a eu de grosses pluies. Cela nous
oblige à changer
complètement notre itinéraire. Nous devons renoncer au parc et pour
aller vers
le sud, nous allons prendre une route parallèle à celle des gorges mais
nous
devons revenir sur nos pas pendant 200km ! Le trajet serait beaucoup trop long pour retourner
sur la
côte du Pacifique aujourd’hui alors nous faisons une halte en fin de
journée
dans la petite ville de Biloela, au cœur de l’Australie rurale, après
avoir
traversé de grands pâturages avec beaucoup de bêtes et des champs de
cultures
qui s’étendent à l’infini. Hervey Bay,
samedi 25
février On the road
again . . . Nous avons fait un trajet de 460 km aujourd’hui,
traversant
de beaux paysages mais malheureusement nous avons eu pas mal de pluie. Nous sommes à nouveau au bord de la mer dans la
ville de
Hervey Bay. Nous allons nous poser ici quelques jours. Comme chaque jour ou presque, nous sommes passés au
supermarché. Et oui, nous avons retrouvés ici la corvée des courses.
Mais nous
commençons à prendre nos petites habitudes en allant toujours dans les
magasins
de la chaine Woolworths. On y trouve de très bons gâteaux roulés à la
confiture
(5 dollars le lot de 2) et de savoureux poulets entiers grillés et
farcis de
purée aux herbes. Ce sera notre repas de ce soir !
Hervey
Bay, dimanche
26 février Il a plu énormément cette nuit et ce matin, averses
et
éclaircies se succèdent. Alors ce sera une journée repos. Tant mieux,
nous en
avons bien besoin et en plus nous sommes super bien installés dans un
petit
motel tenu par Jenny, une adorable petite bonne femme de 1m30. Ce n’est
pas
simplement une chambre mais un petit appart avec cuisine et petit
salon,
vieillot mais très confortable pour un prix très raisonnable.
En fin de journée, la pluie s’est arrêtée. Nous
allons faire
une balade sur la longue plage bordée de pins maritimes tropicaux dans
lesquels
il y a des centaines de loriquets arc-en-ciel qui piaillent et qui nous
survolent à toute vitesse. C’est incroyable. Il y a aussi plein
d’autres sortes
d’oiseaux.
Depuis notre arrivée en Australie, nous sommes
étonnés d’une
part, par la quantité d’oiseaux et d’autre part, par le fait qu’ils
soient
aussi peu craintifs des humains. De la même façon, nous étions étonnés
en Asie
qu’il y ait aussi peu d’oiseaux et nous ne l’expliquons pas d’ailleurs.
Il y
avait la végétation, souvent de l’eau et pourtant … Ici, on croise aussi d’autres bestioles ! Par exemple, celui-ci, en descendant de voiture, sur
un
parking. La ville d’Hervey Bay est l’un des départ pour
Frazer
Island, l’île de sable la plus grande du monde, sur laquelle il y a des
lacs
d’eau douce d’une couleur apparemment extraordinaire. Mais toutes les
excursions coûtent très cher. Nous hésitons car la météo n’est pas
favorable
pour les deux jours à venir et nous ne voulons pas risquer d’engager
autant
d’argent et de voir ces paysages sous la pluie. Alors nous décidons de
partir
demain plus au sud et d’aviser selon le temps. Noosa, lundi 27
février Nous quittons Hervey Bay et ses traditionnelles
maisons du
Queensland. Elles sont construites en bois et en tôle, surélevées pour
la
ventilation et aussi pour les inondations. Mais ce qui les caractérise,
ce sont
les toits en tôle ondulée et les ferronneries
qui bordent les toits ou les balcons des
vérandas.
Sur la route, on ne peut pas oublier les animaux Nous arrivons à Noosa. A cet endroit, plusieurs
larges rivières se jettent dans l’océan. A partir de Noosa et maintenant en continuant vers
le sud,
les côtes ne sont plus protégées par des baies ou des îles. Il y a
beaucoup de
vagues et c’est ici que commence le paradis des surfeurs.
Noosa est une station balnéaire très huppée. Les
hébergements sont très chers (même en camping !). Les tarifs pour
les
excursions sur Frazer Island sont vraiment élevés et nous renonçons. Demain, nous rejoindrons une très grande ville,
Brisbane.
Nous n’avons pas vu de grandes villes depuis Kuala Lumpur Brisbane, mardi
28
février Deux petites heures de route et nous arrivons à
Brisbane. Nous
nous installons dans un Bed and Breakfast près du centre. Ça fait drôle
de
passer de la campagne, des étendues désertiques à une ville de 2
millions d’habitants
avec des gratte-ciel. C’est parti pour une première balade. Du béton mais aussi beaucoup d’espaces verts
Des lycéennes dans leur uniforme scolaire Ne ferait-il pas fureur en France ! Il y en a aussi en version bleue, mais
personnellement je
préfère le vert pomme ! et le chapeau ! Brisbane,
mercredi 29
février Mauvais plan pour commencer cette journée ! Nous avions réservé une chambre avec une place de
parking
dans un autre Bed and Breakfast à cinq minutes à pied du centre. Mais à
notre
arrivée, la chambre est encore disponible mais pas la place de parking.
A
raison de 6 dollars l’heure de parking dans les alentours, on ne peut
pas
rester ici. C’est vraiment dommage car le prix était très correct
c’était surtout
très bien placé. Après avoir longtemps tourné, nous ne trouvons rien
d’autre
d’abordable près de la City, le quartier central. Nous décidons de visiter la ville puis de la quitter
plus
tard pour aller se loger à l’extérieur. Nous allons au « South Bank Parklands ». Ce lieu était initialement le site de l’exposition universelle de 1988. Il a été réaménagé en un vaste parc paysagé au bord de la Bribane River, alliant lieux de détente, lagon artificiel bordé d’une plage de sable blanc, attractions, centre culturels, cafés, restos… C’est vraiment un lieu super sympa. Il avait d’ailleurs été élu « meilleur projet public mondial » en 2004.
Il est 11 h du matin et il y a déjà plein de monde
surtout
dans le coin réservé aux enfants.
Il y a aussi les traditionnels barbecues publics. Il y a plein de statues dans le parc. Ici Confucius dont Marc pense avoir largement
atteint la
sagesse. On croise encore de drôles de bêbêtes. Même plus
peur ! Puis nous reprenons le véhicule pour sillonner
quelques
quartiers de la ville. Les vieux bâtiments se reflètent dans les
façades de
verre des buildings. Il y a beaucoup de végétation et toujours des
arbres
magnifiques. Nous repartons pour notre destination suivante, dans
les
terres, à 1h30 seulement de Brisbane. Nous arrivons à Toowoomba, à 800m
d’altitude. Nous trouvons un camping très confortable. Nous n’avons
jamais été
aussi bien installés. Nous avons pu choisir un emplacement ombragé
(sous un
avocadier) juste en bordure de l’aire de barbecue avec une cuisine
super
équipée (bouilloire, micro-onde, grille-pain…) avec une belle piscine
avec spa
à 20 m. Il y a un jardin d’herbes aromatiques à côté des barbecues. Ce
soir,
grillades au programme !
Toowoomba, jeudi 1er
mars Nous avons trouvé l’endroit pour nous reposer. C’est
peut
être difficile à croire mais nous sommes fatigués ! La nuit, il fait frais. Nous avons utilisé une
petite
couette pour la première fois, et nous avons très bien dormi. Aujourd’hui, nous avons lu, nous avons profité de la
piscine
puis fait quelques courses pour le barbecue de ce soir. Ce camping est vraiment agréable, beaucoup de
verdure, des pelouses
bien épaisses, des fleurs, des arbres, le tout très bien entretenu et
puis
encore le spectacle des oiseaux, toujours très près. Le couple de gérants du camping est très sympa et
attentionné. Tout à l’heure, le monsieur est venu nous chercher pour
nous
montrer un couple d’oiseaux de la famille des hiboux, qui dormaient sur
une
branche. Il a l’œil averti pour les repérer car ils se confondent
vraiment avec
l’écorce. Il nous a dit que c’était très rare de les voir car
ils se
cachent en journée pour dormir et nous a expliqué tout un tas d’autres
choses
que nous n’avons absolument pas comprises car il a un accent d’enfer. Globalement depuis le début, nous avons beaucoup de
mal à
comprendre ce que les gens disent. Lorsque nous précisons que nous
sommes
français et que c’est difficile, ils nous rassurent toujours en disant
qu’il
n’y a aucun problème et que de toute façon, nous comprenons bien mieux
qu’eux
ne comprennent le français ! Ils font alors toujours des efforts
pour
réduire leur débit mais ils gardent une prononciation et des
expressions
spécifiques. D’ailleurs, ils revendiquent de parler australien et non
pas
anglais ! Mais les australiens sont sympas, décontractés,
jovials,
accueillants. La devise nationale pourrait être « no
worries » (pas
d’inquiétude) qu’on entend à longueur de journée. Dès que l’on croise
quelqu’un, on a droit à d’un ton enjoué « Gday » (bonne
journée) ou « Hi,
how are you today ! » qui
n’attend même pas de réponse d’ailleurs. Sauf
que, pour dire « today », on a
l’habitude d’entendre « toudeille » et là c’est
« todaille ».
Il en est ainsi pour tous les mots. Beaucoup d’hommes portent des chapeaux et dans les
campagnes
la mode est la barbichette un peu longue. Les tenues de travail sont adaptées à la chaleur.
Les
chauffeurs de bus, par exemple sont souvent en chemise et short bleus
avec des
chaussettes blanches remontées jusqu’aux genoux. Ça fait très
« anglais
sous les tropiques » ! Dans les supermarchés, les jeunes enfants courent
souvent
pieds nus (ça plairait à quelqu’un qui se reconnaîtra !) Ici il y a peu de personnes petites et chétives par
contre
il y a énormément de personnes grosses, voire obèses. Toowoomba, vendredi 2
mars Journée bien cool encore aujourd’hui. Nous nous sommes forcés en fin de journée à aller
faire un
tour dans la campagne environnante. Nous avons fait un arrêt à « picnic
point », grand
parc aménagé d’où on a un très beau point de vue sur les étendues de
terre en
contrebas.
Mais « Picnic Point » est orienté vers
l’est.
Alors nous partons dans la campagne, vers l’ouest, pour voir le coucher
du
soleil. Nous trouvons un beau point de vue, en haut d’une petite
colline.
Nimbin, samedi 3
mars Le camping s’est bien rempli hier soir. Les citadins
doivent
venir passer leur week-end dans la verdure en altitude.
Malheureusement, le
temps a changé. Le vent s’est mis à souffler et il faisait bien frais
cette
nuit. Ce matin, il y a une petite bruine au moment où nous
quittons ce lieu que nous avons bien apprécié et où nous nous sommes
bien
reposés. Nous partons pour une nouvelle étape vers le sud.
Nous avons
encore traversé de grands paysages de nature, des forêts, des collines
verdoyantes, des grands pâturages avec chevaux, vaches, moutons. Malheureusement il pleut et les nuages sont très bas.
Les villages sont distants les uns des autres et
parfois des
tonneaux ou des pots à lait en guise de boîtes aux lettres, au bord de
la route
indiquent qu’une maison doit être au bout du chemin.
Et puis, au milieu de nulle part, en bord de route,
il y a
une remorque remplie de pots de légumes et de confitures. On peut se
servir et
mettre l’argent dans la boîte «honesty box ». C’est cool ! Nous voyons le panneau qui indique que nous
changeons
d’état. Nous quittons le Queensland et entrons dans le New South Wales. Nous passons dans la petite ville de Nimbin, la
« capitale alternative » de l’Australie. Située au cœur d’un
parc
national, elle a accueilli la communauté hippie dans les années
soixante et
elle a dû s’y plaire car elle y est restée ! L’ambiance n’a pas
changé
depuis cette époque. Il y a des maisons colorées, des façades décorées,
un
musée, des galeries et des boutiques très hippies écolos ! Chaque année, en mai, la ville organise son
« mardigrass » pour célébrer ses « herbes » !
Elle se
veut très engagée sur les sujets de société, santé, éducation… et c’est
un lieu
important de la culture aborigène. C’est rigolo mais un peu trop caricatural, trop de
vieux
babas !
A la sortie de la ville, il y a le stade de
« bowlo »
un jeu de boules qui ressemble à la longue. Nous avons pu faire le tour
de la
ville en profitant d’une éclaircie mais il pleut à nouveau, ce qui ne
perturbe
pas du tout les joueurs.
En cherchant un camping, nous trouvons une charmante
maison
d’hôtes, en pleine nature. Et nous nous laissons tenter car le temps ne
s’améliore pas du tout.
Nous ne regretterons pas ce choix car de 17h à tard
dans la
nuit, il n’a pas cessé de pleuvoir et parfois très fort. Nous aurions
été bien mal,
coincés dans notre campervan ! Ici, nous nous sentons très bien. Coffs Harbour,
dimanche 4 mars Ce matin, grand ciel bleu. La nature alentour est
magnifique. Nous reprenons la route vers le sud et vers la côte. Nous arrivons à Coffs Harbour, petite ville
balnéaire à l’ambiance familiale. Nous nous installons dans un très
beau camping
situé à 100m de la mer. La plage est très belle, encore sauvage. On a
vue sur
des îles couvertes de végétation.
Coffs Harbour, lundi 5
mars Hier soir, nous nous sommes rendu compte qu’en
changeant
d’état, nous avions aussi changé de fuseau horaire. Nous avons
désormais 10 h
de décalage avec la France. Ce matin, nous profitons de la très belle piscine du
camping.
Dans l’après-midi, nous allons visiter le jardin
botanique. En bordure, il y a le cimetière, sous les grands
arbres.
Ce jardin, qui est en fait un grand parc, présente
les
différents types de végétation que l’on peut trouver. Ici la mangrove,
très
humide avec un lac derrière et un observatoire pour les oiseaux
aquatiques.
Ici, la forêt pluvieuse et ses arbres immenses.
Celui-ci, on
dirait qu’il nous regarde ! Pendant la balade, le ciel s’est assombri et nous
accélérons
le pas pour rejoindre la voiture. Nous terminons sous une petite
bruine.
Lorsque nous arrivons au camping, il pleut et le vent souffle très
fort. Et il
en sera ainsi jusque tard dans la nuit. Heureusement, il y a une
immense
cuisine fermée au camping où nous passerons notre soirée avec tous les
campeurs
comme nous. On peut brancher les ordis, il y a une télé… La nuit sera fraîche … Port Macquarie, mardi
6 mars Ce matin, on remballe à nouveau ! Nous suivons la côte vers le sud pour une étape de
200 km.
Nous faisons un petit détour par Bellingen, une petite ville au milieu
d’un
parc national avec ses maisons et commerces traditionnels.
Il pleut lorsque nous arrivons à Port Macquarie et
nous
trouvons une chambre bon marché dans un motel. Alors que nous sommes
installés
sur le balcon, nous apercevons une tête de kangourou dans un trou de
verdure.
Nous montons à l’étage et là nous voyons un groupe de huit kangourous
couchés
dans l’herbe d’un pré. Nous restons un bon moment à les regarder mais
ils
bougent très peu. Nous constaterons ensuite que cet endroit est un
grand
jardin qui entoure une église et qu’il y a des maisons tout autour.
Nous ne
pensions pas que l’on pouvait en voir si près de la ville. Le temps s’améliore. Le soleil perce par moment mais
l’air
reste frais. Nous allons visiter l’hôpital des koalas de Port
Macquarie.
Il y a beaucoup de koalas dans la région. Ce lieu accueille des koalas
blessés,
malades ou orphelins. On peut voir ceux qui sont remis dans des enclos
à
l’extérieur avant d’être si possible rendus à la vie sauvage. On les voit de très près. Comme souvent chez les
animaux,
les petits sont les plus mignons. On dirait vraiment des peluches
vivantes. Il
y a ceux qui dorment et puis ceux qui mangent . . . et qui se
rendorment
aussitôt !!! J’ai beaucoup de mal à sélectionner des photos car
il y en a
plein (nous ferons un diaporama) Les koalas dorment environ 19 h par jour !
Ils vivent toujours dans des forêts d’eucalyptus et
se
nourrissent de leurs feuilles.
L’endroit est très tranquille, peu connu. Il n’y a
aucune
publicité autour de cet hôpital. Nous en avons eu connaissance par
hasard, en
lisant un carnet de voyage. Et c’était vraiment super ! Ensuite, nous sommes allés voir la côte, très belle
aussi à
cet endroit-là.
En bordure de la ville, il y a une longue esplanade,
bordée
de rochers que chacun a pu peindre depuis quelques années. Il y a donc
des
styles bien différents mais le tout donne un rendu très artistique et
coloré.
Anna
Bay, mercredi 7 mars Petit à petit, nous nous rapprochons de Sydney. Nous
allons
passer une dernière nuit sur la côte au niveau de Port Stephens formée
par deux
sortes de longues péninsules qui se font face. Donc entre les deux, les
eaux
sont très calmes, on dirait un lac et il y a une succession de villages
au bord
des baies. Nous nous sommes arrêtés sur une plage de sable
blanc pour
manger un petit dessert (il ne faut pas se laisser aller et après 6
mois d’Asie
sans pâtisserie, ça fait du bien !), donc nous en étions au
dessert
lorsque deux dauphins sont passés à trente mètres à peine, sortant de
l’eau
chacun à leur tour ! Nous avons remonté la plage un moment en les
suivant
jusqu’à ce qu’on les perde de vue. C’est génial quand même ! Ils
sont
apparus pour la première fois au niveau de la balise jaune. Très
près ! Plus tard, nous apprendrons qu’un groupe de 70
dauphins vit
dans les eaux de Port Stephens et qu’en octobre et novembre, on peut
aussi voir
des baleines au large, qui migrent vers le nord. Un peu plus tard, alors que nous visitions un
camping, nous
avons eu la visite d’un kangourou dans le grand champ réservés aux
tentes. Très très près aussi ! Le temps est bien couvert et il fait très frais.
Nous nous
installons au camping de Anna Bay qui est juste en bordure d’océan. Un
petit
sentier nous y conduit en trois minutes. On retrouve ici de belles
vagues, donc
quelques surfeurs. Mais c’est la première fois que nous voyons des
dunes de
sable. Il y a aussi un bel arc-en-ciel.
Nous sommes venus jusqu’à Anna Bay pour voir son
gigantesques site de dunes. Nous irons demain en espérant avoir le
soleil. Car plus nous allons vers le sud et plus il fait
frais et
pluvieux par intermittences . . . Katoomba, jeudi 8 mars Endormis tôt . . . réveillés tôt. Nous partons sur le site du « Worimi
Conservation
Lands ». C’est un ensemble de dunes, dont les plus hautes
atteignent 40m,
sur une surface de 1 km de large sur 32 km de long. C’est la plus
importante
masse de sable de tout sur l’hémisphère sud.
A 10 h nous sommes en haut des dunes. C’est
superbe !!! Par endroit, on se croirait dans le désert. Il
manque juste
un peu de chaleur pour apprécier pleinement car il souffle un vent
glacial.
Nous quittons la côte pour aller dans la région des
« Blue Montains » dans l’arrière-pays, à l’ouest de Sydney à
plus de
800m d’altitude. C’est l’un des rares endroits d’Australie, où il y a
quatre
saisons. Et en ce moment c’est plutôt l’automne. Il fait carrément
froid
aujourd’hui et il pleut par moment. C’est dommage car les paysages ont
l’air
magnifique lorsque nous arrivons à Katoomba. Nous délaissons le camping pour une douillette
maison
d’hôtes et j’écris ce carnet dans un salon confortable au coin du feu
(à gaz .
. . mais très bien imité). Il parait que les australiens adorent venir
à
Katoomba pour se mettre au coin du feu dans les auberges. Katoomba,
vendredi
9 mars Beaucoup de chance avec le temps aujourd’hui. Le
soleil est
là, il y a encore un peu de vent mais c’est très raisonnable. Les « Montagnes Bleues » en fait, ne sont
pas
vraiment des montagnes. C’est une chaine de gorges profondes, de
canyons, de
falaises et de vallées tapissées de forêts très denses. Leur nom vient
de la
vapeur flottant au-dessus des forêts et provoquée par l’huile volatile
des
eucalyptus. Il y a là, les centaines d’espèces différentes
d’eucalyptus, le
bonheur des koalas. Nous prenons la route touristique d’une trentaine de
km vers
l’ouest. Tout le long, on peut s’arrêter pour emprunter un sentier,
plus ou
moins long, qui nous emmène à un point de vue souvent installé à ras
des
falaises (limite vertigineux par endroit !) C’est impressionnant et les paysages sont carrément
GRANDIOSES ! Nous avons vu une dizaine de points de vue et nous
en avons
pris plein les yeux. C’est vrai qu’il y a une sorte dd halo bleu
au-dessus des
forêts, qui apparait encore plus sur nos photos. Voici les plus beaux de la journée ! La formation rocheuse des « Three
Sisters », dont
le nom vient d’une légende aborigène.
Vue de Echo Point, à Katoomba.
Vues de Cahills
Lookout, à Katoomba. A Govetts Leap, près deBlackheath, la plus haute
chute d’eau
d’Australie se jette dans la Glose Valley, un Canyon immense et
magnifique. Nous sommes allés jusqu’à Mount Victoria, le village
le plus
haut des « Blue Mountains » (1 111m) puis sommes revenus
dans
notre maison d’hôtes bien douillette. C’est une immense maison. Il y a 5 chambres à
l’étage, 2 au
rez de chaussée, 2 salons très confortables avec « feu de
cheminée »,
des vieux planchers, de vieux meubles, des gravures et photographies
anciennes.
Une ambiance très feutrée. On se croirait à une autre époque. Encore un beau spécimen, vu de la fenêtre de notre
chambre.
On ne se lasse pas des oiseaux. Il y a très peu de chiens et de chats en Australie.
Ils sont
interdits dans tous les lieux publics, esplanades, parcs et jardins,
plages,
dans presque tous les campings et bien sûr, sur les sentiers des parcs
nationaux. Tout est fait pour la préservation et le confort des animaux
sauvages et c’est sans doute ce qui nous permet de les voir autant et
très
près, au quotidien. Dural, samedi
10 mars Nous quittons Katoomba et allons terminer le circuit
des
Blue Mountains par la route du Nord. Les paysages sont moins rocheux
mais tout
aussi impressionnant au niveau de l’étendue.
C’est l’automne au jardin botanique de Mount Tomah. Plus loin, nous arrivons dans une région de
collines. Il y a
plein de plantations de pommes. Comme c’est l’automne (et oui, c’est
surprenant !), nous sommes pile dans la saison. Nous nous arrêtons
pour
acheter des fruits et l’endroit a l’air d’être réputé pour ses
« apple-pie ». Il y a plein de locaux qui viennent chercher
le fameux
gâteau aux pommes, tout juste sorti du four. Ça sent drôlement bon
là-dedans et
bien sûr, on se laisse tenter par la spécialité locale ! Très bons cet "apple-pie", nous ne sommes toujours
pas rassasiés de nourritures sucrées ! En route, nous visitons la ville de Windsor,
appartenant au
« patrimoine historique ». Mais
ici, les plus vieux bâtiments datent de 1823. Rien à
voir avec
l’histoire de notre vieille Europe !!! En prenant à nouveau la direction de Sydney, nous
nous
arrêtons dans la région des « Sydney Hills », des collines
très
verdoyantes, des petits lacs, beaucoup de chevaux. Nous ne sommes plus
qu’à
cinquante km de Sydney. Nous allons passer ici nos dernières nuits en
camping.
Nous devons rendre le Jucy mardi. Ensuite nous aurons trois jours pour
visiter
Sydney. Nous prendrons l’avion vendredi, direction . . . La
Roche de
Glun !!! En effet et paradoxalement, c’est beaucoup moins
cher de
passer par l’Europe pour relier l’Australie à l’Amérique du Sud. Alors
pourquoi
se priver d’un petit passage à la maison avant de repartir le
vendredi
suivant pour le Pérou ! C’est
dimanche et c’est grand REPOS aujourd’hui !!! Nous avons déjeuné
entourés de Loriquets arc-en-ciel qui espèrent des miettes. C'est
vraiment cool !!! Dural,
lundi 12 mars Aujourd’hui, dernière balade dans le Jucy. Nous
prenons une
route touristique qui part de Dural et qui nous emmène de collines en
collines jusqu’à Berowra Waters. Ici il faut faire attention aux kangourous, mais pas
que . .
. C’est un village au bord d’une large rivière qui
rejoint l’océan
à une trentaine de km à l’ouest. Alors ici, il y a un petit port où les
gens du
coin ont un bateau. Ils vivent en pleine campagne et peuvent accéder à
la mer
facilement. La route s’arrête là et un petit ferry permet de
traverser
la rivière pour continuer la boucle touristique. C’est rigolo ! Au programme de cette fin de journée, nettoyage du
véhicule
et un dernier morceau de bœuf au barbecue. Dernière nuit dans notre campervan. Après 28 jours
de bons
et loyaux services, il va nous manquer. Nous avons bien apprécié le
room-service !!!!
Nous avons rendu notre Jucy Crib à midi. Nous avons largement dépassé les 3000 km initialement prévus pour notre périple australien. Nous avons fait exactement 5269 km avec notre voiture verte et violette !!! Nous devons reprendre le rythme des transports en commun et surtout de la marche à pied. Nous sommes installés dans un hôtel pour voyageurs « sacs à dos » (backpackers), dans une chambre modeste, mais c’est la seule façon de se loger à un prix raisonnable à Sydney. Cet hôtel a l’avantage d’être très bien situé, il très central par rapport aux différents sites touristiques. Nous avons déjà bien crapahuté aujourd’hui dans les rues de Sydney. L’ambiance est très sympa. Il y a de très grands parcs que les gens fréquentent beaucoup ce qui donne une impression de vacances. Nous sommes allés jusqu’au monument emblématique de la ville, l’Opéra, aux toits en forme de voiles de bateau. C’est vrai qu’il est très original mais nous nous attendions à un bâtiment plus grand. C’est dans cette baie, au-dessus du Harbour Bridge et de l’Opéra, qu’ont lieu les grands feux d’artifices du jour de l’an, dont on voit les images à la télé, Sydney étant la première grande ville à entrer dans une nouvelle année.
Vue sur Circular Bay Harbour Bridge Petite rubrique historique . . . Le capitaine Cook, encore lui, découvre la baie de Sydney en 1770. C’est sur Circular Bay que débarque en 1788, le premier contingent de bagnards anglais, après une traversée de neuf mois. A cette époque, l’Angleterre a décidé de coloniser l’Australie mais aussi d’en faire une nouvelle terre d’exil pour ses prisonniers. Il y aura des déportations jusqu’en 1840. Deux tiers de ces condamnés viennent d’Angleterre, un tiers d’Irlande et quelques-uns d’Ecosse. Deux tiers sont protestants, un tiers catholiques. Jusque dans les années 1820, les bagnards et leurs descendants dominent par le nombre, puis arrivent d’autres colons agricoles et plus tard, après la découverte de filons, tous les colons chercheurs d’or. Sydney, mercredi 14 mars Nous avons marché des kilomètres aujourd’hui !!! Nous avons commencé par le quartier de Darling Harbour, des hectares de parcs aménagés, de terrains de sport de boutiques et une multitude de bars et restaurants. Puis nous sommes allés à l’aquarium, qui possède une très grande collection de requins et de raies géantes qui nous frôlent lorsque nous passons dans des tunnels de verre. C’est impressionnant. Nous sommes bien contents de ne pas être tombés face à face avec ces bestioles lorsque nous avons plongé !
Il y a plein d’autres beaux spécimens dont ce crabe araignée. L’hippocampe dragon
Il y a une très belle partie qui représente la Grande Barrière de Corail et qui nous a rappelé de très bons souvenirs. Très belle visite à l’aquarium de Sydney Ensuite, nous avons appris quelque chose : les ibis blancs et les mouettes aiment les frites de Mac Do !!! Plus tard, nous avons traversé Hyde Park. Il y a là une statue du fameux Capitaine Cook. Et ça papote sous les grands arbres ! Nous avons rejoint Circular Bay mais sur l’autre versant, vers le quartier du Rocks, d’où on a une très belle vue sur l’Opéra et sur le pont Harbour. Nous avons fait un très très très grand tour et nous arrivons à l’hôtel épuisés. En soirée, nous sommes allés manger au pub des 3 singes, qui a été notre cantine de Sydney avec sa carte de plats très copieux, bons et …pas chers. Une très bonne adresse avec une ambiance sympa et la bière qui coule à flot. Dommage que nous ne soyons pas là samedi car c’est la Saint Patrick et tous les pubs irlandais annoncent des super soirées. Sydney, jeudi 15 mars Nous nous réveillons avec les jambes en coton ce matin. C’est notre dernier jour en Australie. Nous allons nous préserver un peu aujourd’hui car un trajet de plus de 30h nous attend pour regagner la France. Nous faisons une dernière grande balade dans l’immense jardin botanique. Sydney est une belle ville avec une bonne ambiance mais nous gardons tout de même une préférence pour New-York. Nous ressortons en soirée pour profiter de l’animation de Sydney by night, d’abord dans le quartier de Darling Harbour et enfin au Pub des 3 singes où il y a un concert live à partir de 22 h.
Notre périple australien se termine. Nous ne regrettons pas du tout d’avoir choisi l’option campervan car c’était vraiment une bonne formule qui nous a offert beaucoup de liberté dans notre parcours. Nous avons beaucoup apprécié ce séjour, l’accueil des australiens, l’omniprésence des animaux et garderons en mémoire les incroyables paysages terrestres et . . . sous-marins, la Grande Barrière de Corail restant l’un de nos meilleurs souvenirs. Rendez-vous dans une semaine en Amérique du Sud sur le Carnet n°4 ! |