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Hanoï – Luang Prabang, Dimanche 9
octobre Il est 6h du matin, Hanoï s’éveille et nous
sommes très surpris de voir plein de
gens jouer au badminton sur les trottoirs. Incroyable non ! Dans
les
petits parcs il y a même des filets installés. D’autres font la
gymnastique
traditionnelle style taï chi. Ce sont nos dernières images du Vietnam,
tout à
fait surprenantes. Après une heure de vol
nous survolons la
région de Luang Prabang. Le ciel est dégagé, la vue est
magnifique : des
monts couverts de forêts tropicales, des collines verdoyantes, des rizières et la ligne sinueuse de l’immense
Mékong. Nous vous ferons bientôt
partager l’arrivée et
l’atterrissage que nous avons filmés. L’aéroport est tout petit
(l’avion l’était
aussi). La ville n’est pas très loin, c’est la campagne et pourtant le
taxi
roule très très tranquillement. Tout semble très calme. Les laotiens
ont la
réputation d’être très gentils et accueillants mais très … lents. Le
Laos est perdu entre la Thaïlande, la Birmanie, la Chine au Nord,
le
Vietnam à l’Ouest et le Cambodge au Sud. Il est longé par l’un des plus
grands
fleuves au monde : le Mékong, qui fait office de frontière avec la
Thaïlande et
la Birmanie (enfin Myanmar maintenant). C’est un petit pays de 6
millions
d’habitants, ancien royaume du « million d’éléphants »,
devenu en
1975 une république à idéologie communiste : la République
démocratique et
populaire du Lao. Luang
Prabang est la troisième ville du pays par sa taille mais première par
sa
richesse culturelle. Elle a été classée au Patrimoine mondial de
l’humanité par
l’Unesco. Dès notre arrivée on sent que l’on va avoir un coup de cœur
pour ce
qui est finalement une grosse bourgade avec, pratiquement pas de
bâtiments
modernes et pas du tout en hauteur. Elle peut à priori se visiter à
pied et les
trekkeurs urbains que nous sommes ne vont pas s’en priver. Nous
nous installons dans une petite guesthouse dans une partie de la maison
entièrement en bois. C’est très mignon mais il fait TRES chaud. Il y a
une
pièce commune bien aérée pour bouquiner…
On
part se balader, le Mékong est à 50m. Il y a plein de jolies gargottes
au bord
avec des terrasses très ombragées. Il
y a aussi une quantité incroyable d’hôtel et guesthouses. Trop sans
doute ! D’ailleurs pour demain, nous allons trouver une chambre
avec clim
dans une maison magnifique pour un prix très raisonnable. Il y a trop
peu de
touristes actuellement par rapport à l’offre d’hébergement. Elle est
tenue par
une dame charmante qui parle un bon français. Le
français serait souvent parlé au Laos. Il est vrai qu’il fait partie de
l’ancienne Indochine et que la France a été présente ici jusqu’en 1945.
Il y a
écrit par exemple : Bureau de Poste de la ville de Luang Prabang. Au
fil de notre promenade, nous avons l’impression d’être dans un grand
village
puis apparaissent des temples dans toute
leur splendeur. C’est un style différent de celui qu’on a pu rencontrer
jusqu’alors. MAGNIFIQUE ! Le
palais royal et son temple
Luang
Prabang, Lundi 10 octobre Sabai dii Nous
venons de changer de pays, le « bonjour
» d’usage change aussi et les laotiens n’en sont pas avares ! Ce
matin, nous changeons de guesthouse. La maison est vraiment magnifique
et les
gens très accueillants. Ici nous pouvons avoir une connexion internet. Il
est très agréable de se promener dans cette ville. On longe le Mékong
puis on
bifurque dans les rues transversales. On croise des temples et des
maisons
traditionnelles. Mais
il fait extrêmement chaud et on cherche l’ombre. Ici les gens se
promènent sous
des parapluies pour se protéger du soleil, même les moines. Au
centre de la ville historique, il y a une petite colline appelée le
Mont Phousi
au sommet duquel on peut voir toute la
ville. Il est conseillé de monter pour voir le coucher du soleil sur
les
montagnes environnantes et le Mekong. Nous partons donc vers 17h car le
soleil
se couche tôt ! 328 marches permettent d’arriver en haut et c’est vrai
que c’est beau. Pour
manger pas cher, il faut aller au marché de nuit où plein de stands de
nourriture se succèdent. Le principe est simple : on nous donne
une
assiette, on la remplit de tout ce que l’on veut et on paie
l’équivalent d’un
euro. Si on veut une brochette de viande ou de poisson au barbecue on
paie
également un euro. Luang
Prabang, Mardi 11 octobre Aujourd’hui
nous apprenons que nous avons beaucoup de chance car demain et
après-demain,
c’est la fête des lumières, la fête annuelle la plus importante de la
ville. Apparemment,
elle coïncide avec la pleine lune. Il y aura une grande parade de
pirogues
décorées et illuminées dans la rue principale puis, si nous avons bien
compris
le défilé ira jusqu’au Mékong. Effectivement,
durant nos balades des jours précédents, nous avions remarqué des
petites
pirogues bien décorées ou en construction devant les hôtels, les
maisons
particulières et surtout dans les temples. Aujourd’hui,
c’est l’effervescence pour terminer ces bateaux. Tout le monde
s’affaire avec
des papiers et des baguettes de toutes les couleurs, découpent des
formes en
bois, ajustent des bambous… Nous pensons que ça va super à voir !
Nous
avons adoré les mosaïques naïves et les couleurs de ce petit temple là.
Luang
Prabang, Mercredi 12 octobre Aujourd’hui,
on a pris le rythme laotien : tout doucement le matin et pas trop
vite
l’après-midi. Et ça nous va bien. Et
puis il ne faut pas oublier la sieste. D’autant
que la ville est calme, certains commerces sont fermés car tout le
monde
termine les décorations en papier, les lanternes et les pirogues car ce
soir
commencera la fête des lumières avec des illuminations partout.
L’application
est extrême dans les temples et on dirait que chacun veut avoir le plus
beau
bateau. En
ce qui concerne les pirogues nous n’avions pas tout compris. Celles que
nous
voyons dans les temples resteront à
l’endroit où elles ont été construites et seront illuminées avec plein
de
bougies ce soir et demain. Par contre, chaque village (quartier)
constituant
Luang Prabang a construit des pirogues et ce sont celles-ci qui
défileront
demain soir puis seront déposées sur le Mékong toutes illuminées. En
attendant, on boit un coup au bord du Mekong. Dans chaque pays, Marc
s’adapte à
la bière locale. Après la Kingfisher Beer en Inde, l’Everest Ice Beer
au Népal,
la Singha Beer à Bangkok, il boit ici la Laobeer. La
nuit tombe et les lumières s’allument petit à petit. Dans les temples,
les
jeunes moines courent d’un lampion à l’autre. Au fil des rues, c’est
assez
féérique. Luang Prabang, Mercredi
13 octobre EXTRAORDINAIRE
FETE DES LUMIERES Quelle chance d’être
là !!!!!!!!!!!!!!!!! On en a pris plein les
yeux. Les lumières étaient
partout : sur terre,
dans le ciel, sur l’eau, des milliers de
bougies, des lanternes qui montaient vers la pleine lune comme des
montgolfières, des feux d’artifices… La journée avait été très
calme sous un soleil
brûlant. A la tombée de la nuit,
les bateaux sont
arrivés, poussés sur des charriots à roulettes par les villageois
parfois en
costumes traditionnels qui chantaient ou jouaient de la musique et se
sont
réunis à l’entrée de la rue principale près de notre hôtel.
Une heure plus tard, pour
voir le défilé, nous
étions en face du palais royal illuminé, un peu en hauteur, à côté
d’une
tribune officielle devant laquelle chaque bateau s’est arrêté. Nous
supposons
qu’il y avait ici une sorte de jury pour élire le plus beau bateau.
Nous étions
très bien placés car de ce fait, à cet endroit, il y a eu des
démonstrations
particulières : danses, cracheurs de feu…
Un gros camion de pompier
fermait le défilé
qui allait remonter jusqu’à l’extrémité de cette rue principale puis
rejoindre
le Mékong. De notre côté, nous sommes allés nous installer sur une
petite
terrasse tout au bord du fleuve pour voir le futur spectacle sur l’eau.
Les
gens achetaient des décorations florales avec une bougie au centre,
destinées à
flotter sur le fleuve.
Petit à petit, on a vu arriver les bateaux et les décorations
florales qui formaient une ligne illuminée sur le fleuve. Il y avait
des feux
d’artifice sur la rive en face. Magnifique. On ne pourra
malheureusement pas
vous faire partager ces images là car c’était trop sombre et les photos
sont
floues. De retour à notre hôtel,
la fête n’était pas
finie ! Nous avons retrouvé un couple d’australiens qui étaient
aussi
émerveillés que nous de ce qu’ils avaient vus. Nous étions en train de
discuter
lorsqu’un groupe de laotiens est arrivé, les bras chargés de ces
grosses
lanternes et les ont lâchées dans notre
petite rue, juste sous la pleine lune.
C’était vraiment une belle
soirée !!!!!!!!!!!!!!
Luang
Prabang, Vendredi 14 et samedi 15 octobre Nous avons dû changer
d’hôtel car notre
chambre était réservée à partir de jeudi. Mais comme je l’ai déjà dit,
il n’y a
que l’embarras du choix en termes d’hébergement. Nous avons trouvé un
lieu bien
sympa, encore une maison tout en bois, comme souvent ici, tenue par une
famille. Il y a des enfants, des jeunes, des grand-mères, on a du mal à
comprendre les liens de parenté de tout ce petit monde mais c’est
animé. La ville, elle, est très
calme. Tout le monde
reprend son petit train-train très tranquillement car il fait toujours
aussi
chaud. Tous les jours, à partir
de 17h, le marché de
nuit s’installe puis occupe l’ensemble de la rue principale jusqu’à
22h. Il y a
alors un toit de tentes rouges et bleues. De jeunes femmes préparent
leur
stand avec leur bébé attaché dans le dos. Les autres enfants
jouent
pendant que les mamans travaillent. C’est un marché
d’artisanat ethnique très
coloré. Il y a de très belles choses. Dans une rue transversale,
c’est le marché
culinaire qui s’installe. Luang Prabang,
Dimanche 16 octobre Ce matin, nous sommes
partis faire une
excursion en bateau en amont du Mékong. Nous avons remonté le fleuve
pendant
plus d’une heure. A l’allée, à contre-courant, le
batelier se dirigeait plus près des berges, tandis
qu’au retour il a
utilisé le courant et nous étions au milieu du fleuve. C’est là que l’on mesure son immense largeur. Il
est bordé d’immenses collines couvertes de forêts tropicales. On
imagine qu’il
y a de petits villages cachés dans la végétation lorsqu’on voit un
petit
embarcadère. Les berges sont assez
abruptes et on y voit de
nombreux laotiens construire des potagers à terrasses. Les enfants se baignent. On voit également des
pêcheurs qui utilisent
de petits filets et des gens qui creusent des trous au bord du rivage.
Il
parait que ce sont des orpailleurs. On ne nous a pas dit s’ils arrivent
à faire
fortune. En route, nous nous
arrêtons dans un petit
village spécialisé dans la fabrication du whisky local à base
d’d’alcool de
riz, le « laoalao » qu’on nous fait goûter à l’arrivée, donc
vers 10h
du matin !
Il y a aussi beaucoup de
tisseuses avec des
métiers parfois rudimentaires. Nous remontons le Mékong
jusqu’aux grottes de Pak
Ou. Il s’agit de deux grottes sacrées, situées dans une falaise. On
accède à la
première par quelques marches et on y voit des centaines de bouddhas
partout,
dans les moindres recoins, de toutes les tailles et de toutes les
formes. Lors
des fêtes du nouvel an, on y apporte de nouvelles statues qui
s’ajoutent aux
précédentes, d’où le nombre impressionnant.
La deuxième grotte ne
mérite pas le nombre de
marches d’escalier nécessaire à sa découverte. Elle est sombre et moins
belle. C’était une belle balade. Demain, nous prenons un
bus pour aller plus au
nord dans le village de Nong Khiaw. Il bénéficie de l’électricité jour
et nuit
et du téléphone depuis peu de temps. Alors on ne sait pas ce qu’il en
est
d’internet …
Luang prabang –
Nong Khiaw Nous étions 8 passagers
dans un mini-van pour
aller à Nong Khiaw, environ 150 km plus
au nord. Les paysages sur le trajet étaient beaux mais malheureusement,
nous
étions un peu serrés et la vue était de ce fait un peu bouchée. Nous sommes arrivés 3h
plus tard dans le
village situé sur les deux rives de la rivière Nam Ou (qui se jette
plus bas
dans le Mékong), dans un site naturel très beau. Le village est entouré
de
monts rocheux et de collines dans une végétation luxuriante. Nous allons
nous loger au « Bamboo Paradise Guesthouse » dans un petit
bungalow
au confort très sommaire mais avec vue sur la rivière.
Un pont relie les deux
rives. La partie
ancienne se compose d’une route en terre avec de chaque côté des
maisons souvent
en bois et parfois sur pilotis, de tout petits commerces et une poste.
De
l’autre côté, il y a encore quelques maisons enfouies dans la
végétation, un
temple et des guesthouses souvent composées de petits bungalows en
bambous. ET
C’EST TOUT !!! On voulait voir la campagne, on y est.
Je sens qu’on va se
coucher tôt !!! Et bien PAS DU TOUT parce
que ce soir, c’est LA fête du village.
Décidément, nous
avons encore beaucoup de chance avec les fêtes locales. En fin d’après-midi on a
vu les gens défiler
en musique en direction du temple avec des offrandes. Là-bas de grands
toits de
tentes, des tables et des chaises étaient installés ainsi qu’une énorme
sono. Nous avons mangé dans un
resto tenu par un
indien et cela nous a fait très plaisir de retrouver les saveurs de
cette
cuisine. Puis avec deux français et
une québécoise, nous
sommes retournés au temple. A l’entrée, il y avait à nouveau une grande
pirogue
décorée et toute illuminée. Les enfants s’en donnaient à cœur joie à
jouer avec
les bougies. Dans l’enceinte du temple,
la fête battait son
plein, ambiance genre bal du 14 juillet. Il y avait déjà un nombre
impressionnant de bouteilles de bière vides sur les tables, des
chanteurs et
chanteuses (apparemment des gens du village) se succédaient au micro
avec la
sono poussée à fond. Les gens dansaient avec un style local difficile à
décrire, par deux, les uns derrière les autres, parfois de face et
tournant autour
d’un axe central. On s’est installé à une table et on a profité du
spectacle en
essayant de comprendre tous ces codes. Bien sûr on nous proposait sans
cesse de
venir danser. Des laotiens voulaient discuter mais nous parlaient en
lao bien
sûr et puis avec le son de la musique la communication était difficile.
On a
fini par comprendre qu’un homme proposait à
Marc de venir demain jouer à la pétanque.
Oui vous avez bien compris, à la pétanque ! Il parait que les
laotiens
adorent ce jeu. Est-ce un reste de la présence française dans ce
pays ?
Il était plus de minuit
lorsque nous sommes
partis et c’est, perdus dans ce bout du monde, que nous aurons veillé
le plus
tard à l’extérieur depuis le début de notre périple. Nong Khiew, Mardi
18 octobre Nous avons bien dormi dans
notre cabane style
Robinson, sous la moustiquaire et sous la couverture car les nuits sont
fraiches. Nous avions prévu de
prendre un bateau pour
remonter la rivière Nam Ou jusqu’au petit village de Muang Noi à une
heure en
amont. Malheureusement, il y a un départ par jour le matin mais pas de
retour
en fin de journée. Il faut passer la nuit (village sans
électricité !) ou
bien louer un bateau privé et le prix étant abusif on a renoncé. On a
voulu
alors louer une moto. Impossible à trouver. On ne nous propose que des
vélos et
c’est la montagne ici, ça grimpe sévère ! Alors ce mardi sera une
journée
farniente… et pétanque peut-être ! Nous retournerons à Luang
Prabang demain en
bateau. Les paysages sont parait-il superbes. Nong Khiaw,
Mercredi 18 octobre Finalement, pas de pétanque hier. Nous avons retrouvé les joyeux laotiens
de la veille mais ils devaient tenir leur magasin. Nous devons aller à
l’embarcadère à 10h
prendre les tickets de bateau pour retourner à Luang Prabang. Entre
temps, nous
avons appris qu’il fallait être au moins neuf pour que le bateau parte
et qu’il
ne prenait que 18 passagers maximum. A 11 h, à l’heure du départ prévu,
nous
étions 16 et contents de pouvoir faire cette balade recommandée par tout le monde. Nous attendions tous sur l’escalier
avec tous les bagages, deux espagnols avaient même des VTT, lorsque
notre
bateau est arrivé. Le voici :
Nous avons tous réalisé
qu’on allait être
assis pendant 6h sur les planches rouges que vous voyez, de 20cm de
large et
qu’il n’y a même pas de petit coussin pour amortir. Toutes les autres
embarcations ont au moins un siège, même sommaire par personne. Nous
avons beau
insister, ce sera ce bateau-là qui ira à Luang Prabang. Dans ces
cas-là, il
faut rester zen parce que de toute façon, ce sera comme ça. Et voilà ce que ça donne
une fois installés.
Marc et moi avons eu un peu plus de chance car on s’est assis
complétement à
l’avant, dans l’autre sens et que notre planche était un peu plus large
… mais
toute aussi dure !
Heureusement, les paysages
étaient superbes.
On descend la rivière Nam Ou jusqu’à son embouchure sur le Mékong. On a traversé des passages avec d’assez gros
remous mais on sentait que le batelier connaissait bien son chemin et
maitrisait bien son bateau.
On a fait une pause pipi
dans la jungle. Les deux
dernières heures étaient un peu longues (surtout pour nos fesses).
Heureusement, nous étions avec Lorraine, la québécoise, son charmant
accent et
ses sacrées expressions et le temps est passé plus vite. Nous avons retrouvé Luang
Prabang, son
atmosphère tranquille et notre guesthouse avec son lit moelleux pour se
remettre de cette bonne journée. D’autant que demain, nous
enchainons sur un
bon trajet un bus pour aller plus au sud à Vang Vieng. Luang Prabang –
Vang Vieng, Jeudi 20 octobre On a choisi de prendre un
VIP bus et non un mini-van
pour faire les 6h prévues d’une route annoncée très belle mais sinueuse et difficile. Effectivement, nous
avons un beau bus et par chance les places juste à l’avant au-dessus du
chauffeur avec un grand pare-brise devant nous. Seul le gros VIP rouge
collé
dessus attire un peu trop les yeux.
Nous voilà partis à 9h30,
plus que
tranquillement. A ce rythme-là au moins je n’aurai pas peur. Puis on se
rend compte
que le bus vip vendu avec toilette et surtout clim ne tient pas toutes
ses
promesses. La porte supposée des toilettes donne dans la soute et
surtout quand
on demande la clim parce qu’il y a juste une soufflerie d’air, on nous
dit que
ce n’est pas possible car la route monte trop. Evidemment, la route
monte, ce qui est plutôt
normal en montagne. Elle monte même pendant deux heures ! Bon
c’est comme
hier, il faut rester zen. On a un peu chaud mais par contre c’est
magnifique.
Après avoir bien grimpé sur une route très sinueuse et parfois bien
défoncée,
on va suivre une route qui serpente de crête en crête. La terre est
très rouge.
On croise tout le long des vallées
abruptes et profondes recouverte d’une végétation avec toutes les
nuances de
vert. Très beau. Les photos prises derrière
la vitre du bus ne
sont pas de bonne qualité ! On croise aussi de
nombreux villages et on
remarque qu’il y a de nombreux bébés et très jeunes enfants. A bord des
routes,
toutes sortes de choses sèchent dans des grands paniers en osier ou sur
des
tissus : du riz, des céréales (non identifiées), des piments, des
bananes,
de saucisses… On voit au loin, un
horizon dentelé de
montagnes encore plus élevés. C’est un peu brumeux mais tout de même
magnifique Lorsque la route
redescend, on va rencontrer
des paysages de rizières avec des tons de vert éclatants. Enfin nous arrivons à Vang
Vieng après plus de
7h de transport. Ouf ! Vang Vieng,
Vendredi 21 octobre La petite ville de Vang
Vieng n’a, elle-même, pas de charme
particulier. Par contre, son
environnement est très beau. Elle se situe dans la vallée de la rivière
Nam
Song et elle est entourée de montagnes en pain de sucre avec des formes
très
différentes. Voici la vue que nous avons du balcon de notre
chambre :
Il y a un quartier très animé car fréquenté par des jeunes occidentaux
qui viennent dans cette ville car c’est un des rares endroits où il y a
des
activités sportives comme l’escalade et surtout du rafting sur des
grosses chambres
à air sur la rivière. Par contre, c’est ambiance beuverie, musique à
fond et comportements parfois
excessifs ! Ce
n’est malheureusement pas vraiment
l’image des touristes qu’on aimerait pouvoir laisser dans ces pays. Nous, nous sommes
installés dans un quartier
nettement plus calme avec les chants des coqs à l’aube, comme souvent
dans les
pays précédents d’ailleurs. Même au centre de Hanoï nous entendions des
coqs le
matin. Le matin, on entend aussi les enfants de l’école juste de
l’autre côté
de la rue. Nous avons passé une
journée tranquille, fait
une balade jusqu’au temple.
Nous sommes rentrés à
l’hôtel pour voir le
coucher du soleil depuis le balcon.
Vang Vieng,
Samedi 22 octobre Aujourd’hui nous avons
loué un scooter pour
explorer la campagne alentour. Par contre, il n’y a pas de routes
goudronnées
mais des chemins caillouteux et des passages avec des ornières biens
boueuses.
On est rentrés bien sales mais bien contents. Il y a vraiment de jolis
paysages : les montagnes, les rizières, les rivières. On nous
avait
indiqué un endroit appelé le lagon bleu et effectivement l’eau de la
rivière
est bleutée à cet endroit :
Ce qui nous ennuie tout de
même c’est que les
laotiens mettent des « péages » partout. On veut traverser un
pont, on
paie un péage, on veut accéder à la rivière, on paie et justement on
s’est fait
avoir en cherchant le lagon bleu. On a pris une direction indiquée, on
a payé,
soit disant pour ce fameux lagon et puis ce n’était pas là du tout et
quand on
a fait demi- tour, le racketteur avait disparu ! On a traversé des villages
avec beaucoup
d’animaux, coqs, poules, cochons, vaches, buffles…, de nombreuses
maisons sur
pilotis et encore de très nombreux jeunes enfants qui jouent sur les
chemins.
Il y a de petites écoles perdues, fermées aujourd’hui car c’est samedi.
Vang Vieng,
Dimanche 23 octobre Hier soir, un joli gecko
blanc à pois orange
nous a tenu compagnie de l’autre côté de la moustiquaire de la fenêtre
et il
est à nouveau là ce soir ! A 9h30 ce matin, nous
sommes partis pour trois
heures de balade en scooter. Mais même en prenant la route principale,
il y a
de nombreux endroits où le goudron a disparu, il y a des trous et des
bosses et
on mange de la poussière. Toutes les routes transversales qui
rejoignent des
villages sont de gros chemins de terre et de cailloux. Mais les paysages sont
formidables.
Nous avons fait une pause
sur un de ces abris
sur pilotis comme on en rencontre souvent. Les laotiens aiment se
reposer…très
souvent même…
Il y a de nombreux
temples. On aime bien les
gros bouddhas rieurs. Nous savons que vous
souffrez du froid en
France et bien sachez que nous sommes rentrés avec de super coups de
soleil au
visage et aux bras et que nous souffrons aussi !!! Ce soir, nous mangeons
pour la dernière fois
dans notre « cantine » de Vang Vieng, le Jungle Restaurant,
tenu par
Jacky qui se débrouille très bien en français. Il nous explique que son
père
était boulanger du temps de l’occupation française et qu’il lui a
transmis le
métier. En journée, il tient son resto et à l’aube il fait les
baguettes pour
tous les commerces de la ville. Nous n’avions pas dit en effet qu’au
Laos on
trouve du pain très souvent et qu’il est encore meilleur qu’au Vietnam.
Demain, nous rejoignons
Vientiane, la capitale
du Laos, en bus. Vientiane,
mardi 25 octobre Hier, après quatre heures
de bus, nous sommes
arrivés à Vientiane. C’est une capitale bien tranquille que l’on
découvre, une
ville à taille humaine, sans buildings, sans l’effervescence des autres
capitales alentour. Dans le centre, il y a deux grandes avenues, sans
grande
circulation et plein de petites rues avec des vieilles maisons
coloniales, de
très nombreux temples entourés de grands espaces de verdure.
Ici on ressent la présence
française plus
intensément que nulle part ailleurs. Les panneaux des rues ainsi que de
nombreux commerces et bâtiments ont un affichage en français. La
communauté
française est parait-il, très importante. A midi, pour la première
fois depuis notre
départ, nous avons mangé dans un restaurant français, plats bien de
chez nous,
style à la bonne franquette, tenu par un gars du sud-ouest
et c’était bien agréable. C’est incontestable
que notre cuisine a des saveurs particulières. J’ai retrouvé le goût du
vin
blanc, des petits oignons et des champignons dans mon sauté de
volaille. Marc a
retrouvé le goût du bœuf et du thym, de la crème caramel comme dans nos
menus
du jour, tout ça avec des serviettes en tissu à carreaux ! Nous avons fait une grande
promenade sous une
chaleur suffocante. Heureusement, nous avons trouvé une chambre bien
agréable
dans une maison d’hôtes avec la clim qui permet bien de se ressourcer. Vientiane,
Mercredi 26 octobre Il fait incroyablement
chaud à Vientiane. Nous sommes partis ce
matin pour visiter l’un
des plus grands temples de la ville (il
y en a vraiment beaucoup). Le Wat Sisaket se
situe dans un grand jardin tranquille. Sur les côtés,
il y a un
cimetière ou plutôt des petits monuments qui contiennent les urnes
funéraires.
La particularité de ce temple est de posséder plusieurs milliers de
petites statuettes
de Bouddha disposées deux par deux dans des niches. Effet visuel
garanti mais à
cela s’ajoute plein d’autres statues. Je pense qu’on a notre dose de
buddhas
pour un moment.
A deux rues de là se
trouve l’ambassade de
France, dans un grand parc entouré de hauts murs blancs. On ne voit
même pas
les bâtiments. On s’est dit qu’on pouvait en profiter pour faire nos
procurations pour les prochaines élections. Mais on ne rentre pas comme
ça. Au
guichet de l’entrée on nous a donné un numéro de téléphone pour prendre
rendez-vous. Le secrétariat nous a répondu qu’il faudra faire la
démarche deux
mois avant les élections dans une autre ambassade ou consulat… En revenant nous avons vu
« Les Champs
Elysées et l’Arc de Triomphe » de la capitale laotienne. Au coin d’une rue…un petit
air de déjà
vu … Nous sommes rentrés de
notre balade
trempés de sueur. Marc a essayé le coiffeur
laotien et
s’est fait ratiboiser ! Ce soir, il fait chaud. Des gens ont sorti leur télé sur le trottoir avec le ventilateur !
Vientiane, Jeudi
27 octobre Farniente aujourd’hui.
Nous profitons du salon
extérieur de notre maison d’hôtes. Le matin, on va dans la cuisine
commune pour
se faire un thé et un café puis on s’installe dehors. Le livreur d’eau passe. En
effet, l’eau du
robinet n’étant pas potable, les gens se font livrer de grosses
bombonnes
d’eau. Nous avons également vu ce fonctionnement dans tous les autres
pays
d’Asie. Ensuite c’est le livreur d’œufs. Il a une énorme pile de
plaques d’œufs
posée simplement sur son porte-bagage. Il l’a retient juste d’une main
lorsqu’il redémarre ! Il y a aussi des dames qui
passent proposer leur service de soins des
pieds.
Elles ont parfois aussi un emplacement sur un trottoir et c’est très
fréquenté. A cela s’ajoute, les
vendeurs en tous
genres : les marchandes de paniers en osier.
Les vendeurs de glaces. En allant manger, on passe
devant l’école.
C’est l’heure de la récréation. Les filles jouent à la
maîtresse. Et les garçons dorment Les laos, surtout de sexe
masculin, sont
très très nonchalants et même souvent somnolents ! Ils dorment ou
se
reposent très souvent en journée. On les
trouve allongés dans les tuk-tuk, dans les salons de coiffure, dans les
magasins et ne se lèvent que si l’affaire parait vraiment sérieuse, du
genre,
on veut acheter quelque chose et on veut
payer !!! Même les policiers sont affalés sur leur scooter au coin
de la
rue. Certes, il fait très chaud… Pour résumer, quoi qu’il fasse, le lao
prend
son temps. Parfois ça donne envie, parfois ça fait rire, parfois c’est
exaspérant. Ils doivent suivre à la
lettre les
préceptes de ce Bouddha-là : Ce soir, nous avons un
anniversaire à
fêter. Nous nous sommes rencontrés, il y a 30 ans aujourd’hui dans un
bar
lyonnais appelé « Le Vendôme ». Alors ce soir nous allons
arroser ça
dans le restaurant français qui s’appelle aussi « Le
Vendôme ».
Heureuse coïncidence ! Nous avons pris le repas
le plus cher
depuis notre départ (23 € pour 2) Au menu : Salade du Vendôme (salades
variées,
jambon grillé, fromage et pignons de pins) Escalope Duc de Guise
(filet de
poulet, jambon et sauce béchamel) pour Marc Soufflé pommes de terre et
potiron
pour Isabelle Et… poire Belle Hélène Le tout arrosé d’un pichet
de vin
rouge français. Imaginez le
contentement !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!! Vientiane, Vendredi
28 octobre Hier soir, nous avons vu
un homme aux
cheveux longs…très longs Dernier jour à Vientiane.
Ce soir nous
prendrons le bus de nuit pour aller à Pakse dans le sud. Dernière balade. Nous
sommes toujours
surpris par les installations de fils électriques impressionnantes. Partout dans la ville, on
longe ou on
traverse des temples, avec leurs toits majestueux et leur végétation.
Ils sont
vraiment très nombreux.
Voici nos dernières images
de Vientiane, un magnifique coucher de soleil sur le Mékong
Vientiane – Paksé, Samedi 29 octobre Hier soir le
bus de nuit est parti de Vientiane à 20h30. C’était un bus couchettes
rigolo
avec un vrai matelas pour 2 (pas bien plus large qu’1 mètre quand
même !)
mais on pouvait être complètement allongé. Il y avait des oreillers et
des
couvertures. C’était pas mal d’autant
que la route pour le sud est bien meilleure, relativement plate et que
les
chauffeurs sont prudents. A 1h du matin,
il y a eu un stop avec plein de marchands. Des passagers laos ont
acheté des
brochettes de poisson séché que l’on trouve très souvent sur les
marchés mais
que l’on repère avant de les voir à cause de l’odeur. Je vous laisse
imaginer
ce que ça donne dans un bus au milieu de la nuit. Bon, on est reparti,
extinction des lumières et on s’est rendormi. A 5h30
du matin on a vu le lever de soleil sur un
horizon de végétation. A 6h30 nous arrivions à Paksé. On a rapidement
trouvé
une guesthouse et pris un petit déjeuner avec de la baguette. On a
passé une
journée tranquille après avoir fait une balade en ville sous une
chaleur encore
très importante. Paksé est
une ville qui a été créée par les Français qui en avait fait leur
centre
administratif du sud et un point de contrôle de la navigation sur le
Mékong. Elle
n’a pas de charme particulier mais elle sert de point de départ idéal
pour
explorer la région alentour et surtout le plateau des Bolovens qui est
la grande
région agricole du Laos. Nous avons
décidé de faire une excursion de 2 jours en
moto pour visiter les Bolovens en faisant une boucle
de Paksé à Paksé. Plateau des Bolovens, dimanche 30 et
lundi 31 octobre Nous avons
laissé nos gros sacs chez le loueur de motos et nous voilà partis avec
juste un
petit sac à dos sur des routes très correctes (comparées à celles du
nord) et
très peu fréquentées. On a vu sur les routes plus de vaches, veaux,
cochons et
autres volailles que de véhicules à moteur. C’est une
région très rurales avec dans la première partie des plantations de
caféiers,
de théiers, de cultures maraîchères, des maïs, des rizières.
En prenant
des petites routes qui partent de la route principale, on a pu voir de
très belles
chutes d’eau et surtout on a pu traverser des villages.
La moto nous
a donné la liberté de sortir des sentiers battus et on peut dire qu’ici
nous
avons réellement pu découvrir le Laos authentique. Nous avons eu un
accueil
sincèrement chaleureux des habitants et nous avons pu faire de vraies
belles
rencontres en s’arrêtant. On a du inventer un langage des signes pour
communiquer, on a été beaucoup dévisagé, on en a fait rire plus d’un.
On a eu
un réel plaisir à voir les explosions de rire quand on montrait les
photos
qu’on venait de prendre sur l’écran numérique de l’appareil. Je pense
que
certains ne s’étaient jamais vus en photos !
Les cours
d’écoles, désertées le dimanche, font le
bonheur des vaches ! Les gamins accourent dès
qu’ils nous
voient.
Notre première
étape de 131 km nous a emmenés à Tad Lo, seul village un peu plus
conséquent, où
l’on peut trouver deux ou trois guesthouses pour se loger. Nous avons
trouvé un
petit bungalow en bord de rivière avec une belle vue sur une des belles
cascades de la région. Dès qu’il y
a une rivière, on peut voir des scènes de vie authentiques : les
gamins
qui jouent dans l’eau, la toilette, la pêche… A Tad Lo,
les gens cultivent le piment qu’ils font sécher au bord de la route,
devant
leur maison ou dans l’enceinte du temple. On les a vus
également trier puis mettre en sacs des cacahuètes. Le deuxième
jour, nous avons fait un trajet de 107 km pour revenir sur Paksé. Sur
cette
partie du plateau, nous avons vu plutôt des plantations de bananiers
mais
également d’hévéas. Nous avons
encore traversé plein de petits villages et leurs maisons sur pilotis
et fait
plusieurs pauses. Nous sommes
allés sur un marché où il y avait un stand de préparatifs de mariage
très
visuel. Nous avons traversé
de nombreuses rivières et parfois pris des risques insensés !!!
Nous avons visité une
école
rurale…très rurale. Dans le dernier village de
notre
circuit, nous avons vu une belle cascade.
Nous sommes arrivés à
Paksé bien
fatigués mais très contents d’avoir choisi de visiter ce plateau des
Bolovens
en moto avec plein de visages et de paysages dans nos mémoires. Le soir, au resto, nous
nous sommes
joints à une tablée de français et avons passé une bonne soirée,
échanges entre
voyageurs, ambiance sympa et rigolades. Paksé, Mardi 1er
novembre Aujourd’hui, nous aurions
dû arriver à
Bangkok et y retrouver Chloé. Malheureusement, la Thaïlande connait en
ce
moment des inondations exceptionnelles. Chloé a reporté son séjour et
nous,
nous avons donc changé l’itinéraire prévu. Nous sommes très déçus. Nous allons donc enchainer
sur le
Cambodge. Demain nous prendrons un bus au départ de Paksé qui nous
emmènera
jusqu’à Kratie. Aujourd’hui, nous avons
gardé la moto
et avons fait une excursion jusqu’à la ville de Champassak (classée à
l’Unesco)
qui s’étire sur la rive droite du Mékong. Le fleuve est très large à
cet
endroit-là. C’est une petite ville mignonne et très tranquille avec ses
joueurs
de pétanque (cette fois on les a bien vus). Pendant la pause de midi,
nous sommes
rentrés dans la cour désertée d’une école où il y avait un arbre
magnifique
ainsi qu’un arbre sacré et son bouddha.
Nous avons rencontré une
enseignante
qui préparait sa classe. Rien à voir avec l’école rurale du plateau des
Bolovens. Au moment de rentrer, nous
avons eu la
première averse de notre séjour au Laos. Nous avons voulu nous abriter
un
moment sous ces petits abris en bambous que l’on rencontre souvent
devant les
maisons au bord des routes. Aussitôt, une dame de la maison nous a
apporté deux
chaises. Les enfants jouaient autour de nous.
Puis nous avons profité
d’une accalmie
pour reprendre la route. Quelques km plus loin, ça retombait vraiment
fort et
on s’est mis à l’abri dans un petit commerce de bord de route. A peine
arrivés,
on nous a apporté à nouveau deux chaises et en plus…un verre de bière.
Très
sympa ! On est reparti un peu plus tard, équipés de capes de pluie
achetées
dans la boutique. Quelques km plus loin, nous retrouvions le soleil et
la
chaleur. Belle dernière journée au
Laos. |